Polémique Dans l?antique Cirta, la prolifération de ces commerces est différemment perçue. Il faut savoir que le réseau Internet, quasiment contrôlé par les Etats-Unis, comporte des aspects négatifs. Des sites offensant la morale et la pudeur, des salons de discussion (chatting rooms) spécialisés, attirent un public nombreux. Selon les spécialistes, un phénomène d'accoutumance et de dépendance peut survenir, au point que l'internaute subit des lésions oculaires ou cérébrales. Les gérants de cybercafés, à Constantine, ne sont pas unanimes quant à la présence des enfants et adolescents, notamment les week-ends ; certains autorisent ces derniers à surfer sur le net, tout en assurant une surveillance et une orientation vers des sites correspondant à leur âge et à leur niveau, leur évitant ainsi d'accéder à des sites dont le contenu pourrait les traumatiser et influer négativement sur leur comportement et leur scolarité. En revanche, d'autres gérants ne s'intéressent en fait qu'à l'aspect lucratif de leur activité. S?agissant des tarifs du service Internet, ils varient entre 60 et 100 DA l'heure. Jugés élevés par les clients, ils sont, en réalité, tributaires des prix à la source fixés à la fois par les providers publics ou privés (Cerist, Eepad, Médianet?) pour le service Internet (30 DA l'heure) et Algérie Télécom (45 DA l?heure) pour la téléphonie. Il importe néanmoins de relever que ces problèmes seront résolus avec l'entrée en service du système numérique binaire (Adsl) à haut débit, qui sera progressivement intensifié. Le nombre d'abonnés est actuellement de 20 000, il passera à 100 000 à la fin de l'année en cours, selon les responsables concernés. L'extension de ce service va permettre une baisse des tarifs de 50% et inciter à la connexion à Internet à domicile. Le réseau Internet permet à des milliers de personnes de suivre des formations à distance à travers des universités virtuelles et d'obtenir des diplômes d'enseignement supérieur. Une étudiante en fin de cycle d?ingéniorat en architecture à l'université de Constantine explique dans ce sens que le réseau Internet, en dépit de ses aspects négatifs, a contribué grandement à pallier le manque d?ouvrages de référence, inexistants dans les librairies. Enfin, une gérante de cybercafé signale que seuls 50% des utilisateurs ont recours au réseau pour compiler des informations et autres connaissances nécessaires à la préparation d'exposés et de recherches, les autres ne l?utilisant que pour le «chat».