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Les dangers réels d'un monde virtuel
L'INTERNET EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 13 - 02 - 2008

Censé être l'outil le plus efficace pour accéder aux différents débats scientifiques et technologiques, l'Internet en Algérie est dévié de sa vocation initiale.
Le constat est amer, voire alarmant. Les statistiques communiquées donnent le vertige. Censé être l'outil le plus efficace pour accéder aux différents débats scientifiques et technologiques, l'Internet en Algérie est dévié de sa vocation initiale.
Selon l'Eepad (l'Etablissement de l'enseignement professionnel à distance), environ 80% des internautes utilisent le chat vidéo et les sites de rencontres contre 20% qui l'utilisent pour un travail de recherche. «Cela se passe en l'absence du développement des services ajoutés tels que l'enseignement à distance, la bibliothèque virtuelle et tout ce qui touche à l'éducation», affirme Nouar Harzallah, manager de l'entreprise. Et d'ajouter: «On reste au stade de consommateur de l'information et non en tant que producteur de contenu.» S'agissant de l'hébergement de site Internet qui échappe à tout contrôle, l'intervenant dira: «Etre un opérateur ISP (Internet service provider / fournisseur d'accès à Internet) c'est avoir une plate-forme d'hébergement de site Web réglementée par l'Arpt (l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications) et un cahier des charges. Or, ce que nous avons constaté c'est qu'il y a des petites entreprises hébergeant leur site Web à l'étranger dans des plate-formes qui appartiennent à des ISP étrangères.» Plus loin, il précisera: «Cela nécessite une mise à jour à distance via le FTP (File transfer protocol). Ainsi, on néglige les opérateurs locaux tout en utilisant les opérateurs étrangers. Cela échappe à tout contrôle et même à la sécurité du contenu.» Sur un autre front, le système de contrôle parental demeure ignoré par les parents qui installent Internet chez eux. A ce sujet, l'intervenant dira: «Nous sommes dans un monde qui évolue très vite. Il n'a pas de limites technologiques. Nous serons perdus dans la nature devant cette pression technologique. Le système de contrôle parental sert à bloquer les sites à caractère terroriste, pédophile, pornographique...Chez nous, on l'offre gratuitement dans le pack Assila Box.»
Qu'en est-il des ISP?
«L'Internet est devenu une activité économique à travers les services qu'il propose, notamment pour tout ce qui a trait au commerce», c'est en ces termes que Mebarek Boukaba, directeur général de l'ISP Saâd.net, définit l'importance de cet outil révolutionnaire. A ses yeux, «il faut une législation et des textes adaptés à ce nouveau mode de commerce qui a besoin d'être protégé». Concernant la disparition des ISP en Algérie, l'interlocuteur dira: «A présent, on devrait avoir environ 500 ISP. En 1999, il y avait une centaine. Cela veut dire qu'il y a un dysfonctionnement. Celui-ci a fait que nous avons raté totalement la promotion de l'Internet utile. Il est urgent de connaître ce dysfonctionnement en détail.» Et pour cause, l'intervenant appelle à l'ouverture d'une enquête pour aboutir à la raison de cette disparition. «Celle-ci représente une véritable amputation économique et technologique pour l'Algérie», affirme-t-il. Il indiquera au passage que l'installation d'un observatoire pour l'Internet est nécessaire. «Il peut être un complément utile pour les institutions et les opérateurs qui sont du domaine des TIC (Technologies de l'information et de la communication), si nous voulons que l'Algérie rattrape rapidement son retard en matière d'Internet», a-t-il argumenté. «Quoi qu'on dise, on est très mal placé quant à l'utilisation de l'Internet dans notre pays. Mais nous disposons de capacités pour rattraper rapidement ce retard si les conditions nécessaires sont réunies et les obstacles levés.», a-t-il conclu, l'air optimiste. Dans n'importe quelle technologie, il y a des effets négatifs. Par contre, il y a des gens qui détournent les effets positifs pour de mauvaises intentions.
Dans cette optique, Younès Grar, premier responsable de la société informatique Gecos, explique qu'«il y a des gens qui mettent sur Internet des sites pouvant nuire à la morale et à la sécurité. Les groupes terroristes et les drogués l'utilisent. C'est un moyen de marketing et de propagande. Ils vendent leur idéologie». Compte tenu de la situation des cybercafés en Algérie, l'interlocuteur a indiqué qu'«il y'a environ 7000 cybercafés pour une population de 25 millions de jeunes qui ont moins de 30 ans. Cette technologie s'adapte facilement à eux. On constate qu'il y a une certaine synchronisation. Une génération électronique. C'est leur technologie...».
Comment contrôler des gérants de cybercafés qui laissent des mineurs regarder des sites portant atteinte à la morale et à la sécurité? La solution semble être claire selon l'intervenant, «il faut que l'Etat s'intéresse aux cybercafés, en prêtant attention à leurs problèmes et les encourage à proposer des services qui vont dans le sens de la mise en oeuvre de cette technologie d'information». Au sujet des sites interdits, il propose de «doter les cybercafés d'un système de contrôle pour bloquer les sites interdits.». «L'Etat doit intervenir.», insiste-t-il en ajoutant: «Il faut former les gérants des cybercafés à l'utilisation de cet outil. A savoir comment orienter un internaute sur les sites requis, comment le guider dans son travail de recherche, comment filtrer les sites qui ont un effet néfaste sur les jeunes utilisateurs...». Dans sa lancée, l'interlocuteur dira: «Il faut que le cybercafé soit un lieu de culture et d'éducation. C'est dans leur (les gérants des cybercafés) intérêt que ce lieu soit propre.» N'oublions pas que l'un des kamikazes qui s'est fait exploser avait 15 ans. A ce propos, l'intervenant dira que «la majorité des utilisateurs de l'Internet en Algérie sont jeunes, ils ont leur manière de vivre. S'engager comme kamikaze à 15 ans, cela veut dire qu'il a été influencé, donc, il a pris une décision. Il faut qu'il y ait une autorité qui définisse les limites à ne pas dépasser pour dire que ces sites sont nuisibles ou pas.». Pour sa part, le commissaire Abdelkader Mostfaoui de la police judiciaire atteste que «les parents ne savent pas que leurs enfants sont exposés à un danger. Ils ne savent pas qu'il y a des logiciels qu'on peut installer dans les ordinateurs pour filtrer ces sites.» Plus grave, «à l'extérieur, dans les cybercafés, il y a des mineurs qu'on met dans la même salle avec des adultes, sans se rendre compte du risque que cela peut engendrer», poursuit-il.
Les mineurs et les sites interdits
Dans ce chapitre, l'intervenant souhaite que «comme on les protège de l'accès à la drogue et aux boissons alcoolisées, il faut les protéger également au niveau des cybercafés car le risque est aussi grand». Comme tous les spécialistes qui ont pris part à cette enquête, l'interlocuteur a constaté qu' «il n y 'a pas de réglementation concernant l'utilisateur, comme l'âge d'accès, par exemple». Une autre difficulté consiste en «l'impossibilité d'interdire aux clients d'accéder à des sites qui constituent une source de nuisance.», souligne-t-il. Encore une difficulté dont l'importance n'a pas été perçue, à savoir qu'«il n'y a pas de source permettant l'identification des gens ayant utilisé l'ordinateur à un moment donné». L'intervenant a fait savoir, en outre que «certains Etats ont obligé les cybercafés à installer des caméras de surveillance à l'intérieur des salles afin d'identifier les personnes au moments précis, en cas d'enquête». Sur un autre volet, celui du contrôle du contenu des sites Internet, il a signalé que «la majorité des pays n'obligent pas les hébergeurs de sites à contrôler le contenu. Néanmoins, certains hébergeurs qui défendent leur image de marque contrôlent leur contenu. En revanche, d'autres permettent l'hébergement de n'importe quel site, quel que soit le contenu». Mais à quand la réglementation de cette activité informatique? Il répondra d'emblée que «les pouvoirs publics sont censés prévoir la réglementation». «Il faut que la société civile se réveille pour réclamer la mise en place d'une réglementation adéquate», assène-t-il. Et d'enchaîner: «Chaque pays a sa propre réglementation eu égard aux internautes malhonnêtes, qu'ils soient terroristes ou versés dans d'autres formes de criminalité. Néanmoins, certains pays (pays émergents) n'ont pas encore cette prise de conscience vis-à-vis de l'Internet. Les demandes d'enquête qui leur sont adressées demeurent souvent infructueuses.». Dans ce cadre «la difficulté majeure est lorsqu'il s'agit d'un acte commis à distance via les réseaux du Net et qui nécessite une enquête technique (localisation de l'endroit à partir duquel se trouve l'auteur au moment de l'acte). Cela, en plus de l'enquête policière consistant à exploiter les renseignements pour identifier l'auteur», conclut-il.


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