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Avant-première «Fadhma N'soumer»
Un film porté par un souffle épique
Publié dans Info Soir le 12 - 05 - 2014

Réussite ■ Le défi a été relevé. Belkacem Hadjadj retrace, de façon magistrale, l'épopée de l'héroïne algérienne Lalla Fadhma n'Soumer dans un long métrage d'une durée de deux heures.
Fadhma, la Jeanne d'Arc des monts du Djurdjura, campée par l'actrice franco-libanaise, Laëtitia Eido, est descendante d'une famille maraboutique de Kabylie affiliée à la confrérie des Rahmanya.
Très tôt, la jeune fille est empreinte du souffle mystique au contact d'un environnement religieux et de l'aïeul qui, inspiré, lui lègue «lherz» un étui de forme rectangulaire en argent renfermant un écrit, vraisemblablement un verset du Coran.
Le bijou porte-bonheur que porte Fadhma autour du cou et qu'elle offrira à Cherif Boubaghla, sera le lien puissant qui unira la jeune femme, dans un amour platonique, au résistant venu de l'Ouest algérien organiser le mouvement insurrectionnel contre les Français.
La forte personnalité de Fadhma devient proverbiale lorsqu'elle refuse son mariage avec un cousin. Revenue sous le toit paternel, elle s'adonne à la méditation et la prière jusqu'à être auréolée du signe divin. Sainte femme elle devient. Elle est respectée par les hommes de sa famille et le reste du village.
A la mort de Boubaghla, elle reprend le flambeau et se met à la tête des résistants de Kabylie contre la colonisation, contraignant le général Randon à demander un cessez-le-feu. Le film tourné en deux saisons permet de voir l'évolution en hiver avec tout ce que cela implique comme bourrasques de neige, froid rude et lieux isolés encore vierges, (nous sommes à 1 500 m d'altitude), et en été. Les paysages sont grandioses, la montagne rebelle et les sites non encore domptés. L'aède Anzar (joué par le chanteur Ali Amrane) ajoute au mystère et à la légende des personnages, d'une région jalouse de sa liberté et des premiers soulèvements par l'interprétation d'un chant polyphonique tirant ses racines des antiques chants berbères.
Les complaintes interprétées par une voix masculine deviennent message de culture, de tradition et d'histoire.
Deux heures pleines pour retourner sur les pas du passé glorieux d'une femme illustre, de s'imprégner d'une page de notre mémoire et de voir une œuvre magique et magnifique. C'est tout simplement du beau cinéma qui fera date dans l'histoire de la production cinématographique.
Ainsi, le cinéaste a choisi d'insérer dans la narration ce personnage fantastique qu'est «Azar», ou l'«esprit de la montagne» qui va, à plusieurs reprises, interrompre le cours du film, à la manière d'un coryphée dans le théâtre grec, pour chanter l'épopée de la résistance sur une musique signée par le compositeur algérien Safy Bouttella.
De gros moyens logistiques et 4 années de travail ont été nécessaires pour réaliser le film. Belkacem Hadjadj qui n'est pas à son premier long métrage (‘Machaho' et ‘El Manara') a insisté sur l'écriture du scénario et les recherches historiques qui ne devaient pas faillir «pour ne pas fabuler et entrer dans le faux». A cet égard, il signale le travail méticuleux avec des historiens quant au respect du contexte de l'époque et du fait de l'existence des «écrits sur Boubaghla, alors que sur Fadhma n'Soumer, il n'en est rien...». Aussi, avouera-t-il : «Nous avons misé sur le côté merveilleux de la légende par le biais de l'oralité», fil conducteur ancestral du verbe et matrice culturelle. L'alchimie entre le merveilleux et l'histoire a «fait vibrer le spectateur». Le poète Mohamed Benhamadouche a endossé l'habit du maître du kabyle ancien en écrivant les dialogues. Ainsi, Les acteurs principaux, se sont distingués en interprétant de manière réussie des dialogues en langue kabyle, une langue qu'ils ont apprise pour les besoins du film. C'est le cas de Laetitia Eido, qui, à force de volonté, a réussi en quelques semaines à assimiler le texte dans la langue originelle du long métrage. Cette dernière avoue avoir aimé la personne fervente de Fadhma et sa «différence». Notons que le film coproduit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel et la société de production privée «Machahou» (dirigée par le cinéaste), a été terminé le 11 septembre et a demandé cinq semaines de préparation et dix-huit semaines de tournage. A la rentrée prochaine, le public pourra le voir dans les salles de cinéma.


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