Résumé de la 1re partie Un ancien inspecteur de police est accusé de meurtre sur la personne d?un jeune homme de 22 ans, il y a de cela 9 ans... Au cours du procès, la salle est plongée dans le silence. Le président du tribunal continue sur sa lancée : «Dans le dossier d?instruction, il est écrit que vous avez tiré sur le jeune R. A. à l?intérieur de votre bureau et que vous n?avez pas utilisé votre arme de service, mais une kalachnikov. Vous avez ciblé la victime au niveau de l?abdomen et vous avez tiré deux balles et non une seule, comme vous le prétendez... ? Non, M. le président ! C?est faux ! Je jure que j?ai tiré sur la victime à l?extérieur, dans la rue, et que je n?ai tiré qu?une seule balle avec mon arme de service... ? Il ne sert à rien de mentir ! Des témoins, dont l?un est aujourd?hui décédé, vous ont confondu...» En effet, selon les déclarations des témoins à charge, les faits sont absolument contradictoires avec les affirmations de l?accusé, qui persiste à clamer haut et fort son innocence. «M. le président, c'était un accident ! Je ne voulais pas le tuer !» Lorsque le père de la victime prend la parole, il émeut profondément l?assistance : «Mon fils était un jeune homme doux et fragile. Il est allé s?installer chez sa s?ur aînée, à Tablat, car il avait reçu ? à peine avait-il fini son service militaire ? des menaces terroristes dans sa ville natale, Baraki ... Mon enfant était une personne blanche comme neige !» Le représentant du ministère public requiert la peine capitale à l?encontre de l?accusé, en mettant en exergue la gravité des faits : «R. A. n?avait rien d?une personne louche... L?accusé l?a accosté et a procédé à son arrestation alors qu?il ne faisait que se promener, comme tout le monde ! Ensuite, à l?intérieur même de son bureau, il lui a tiré dessus. Les témoins sont formels. Le drame a eu lieu dans le bureau de B. D. L?accusé ne mérite aucune clémence !» Les avocats de la défense ne sont pas de cet avis : «M. le président, B. D. a choisi un métier à risques à une époque où les groupes armés n?épargnent personne, et surtout pas les autorités. En apercevant les allées et venues suspectes de la victime, il a procédé à son arrestation. Nous demandons la requalification de l?homicide volontaire en homicide involontaire. Notre client est innocent !» Au terme des délibérations, la cour condamne B. D. à une peine de 5 ans de prison ferme pour homicide volontaire. Une somme de 34 millions de centimes devrait aussi être versée à la famille de la victime. Une fin tragique pour un jeune homme qui, pour fuir les terroristes dans sa ville natale, rejoint sa s?ur à Tablat et trouve la mort par balle, des balles tirées par un jeune? inspecteur de police ! Triste sort !