Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi s'est dit peu enthousiaste à l'idée d'organiser une deuxième session pour le baccalauréat. Le Cnapest estime que «c'est sur la moyenne obtenue à l'examen du baccalauréat que se font les affectations à l'université. Or, si après une session de rattrapage, ceux qui avaient raté la 1ère session auront un 16 de moyenne, il y aura des médiocres qui vont décrocher le bac et, donc, on aura des médiocres à l'université». «Nous sommes contre cette session de rattrapage, car cela va toucher d'une manière globale l'orientation à l'université», selon Larbi Nouar le secrétaire général du syndicat. Le Cnapest exprime toutefois sa totale adhésion à la réintroduction du rachat. «Nous préférons le rachat sur la base d'une étude du dossier des candidats et revoir le mode d'évaluation des connaissances des élèves, avec des notes sur leurs connaissances générales avant l'examen», a-t-il précisé tout en insistant sur l'intérêt d'évaluer l'élève sur ses connaissances générales. «Sur la base de cette note d'évaluation des connaissances générales de l'élève que le rachat sera effectué dans le cas de ceux qui ont entre 9,5 et 9,99 de moyenne générale au bac», poursuit M. Nouar. Pour le Cnapest, c'est la seule manière de faire face à l'absentéisme qui a pris de l'ampleur notamment à quelques semaines de l'épreuve fatidique. Le Cnapest propose comme autre alternative, pour ce dernier cap du cursus secondaire, de diviser l'épreuve du Bac sur deux étapes, dont l'une dès la deuxième année secondaire ou seconde. Une option qui existe dans certains pays est qui pourrait alléger sérieusement l'épreuve du bac.