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Nadjet Khedda* à InfoSoir
«Un lien impossible à résumer»
Publié dans Info Soir le 22 - 05 - 2014

InfoSoir : Quel est le lien entre littérature et Histoire ?
Nadjet Khedda : Impossible de le résumer. Parce que c'est un champ immense et ouvert. Le résumer, c'est donc être dans le faux. C'est être réducteur et trahir ce rapport. L'écriture de la littérature - même la littérature poétique qui apparaît comme étant la littérature la plus éloignée de la narration historique - a cependant quelque chose à voir avec l'Histoire et nous dit quelque chose de l'Histoire. Autrement dit, l'Histoire et la littérature sont nécessairement inbriquées, très mélangées en quelque sorte, et en même temps ce sont des disciplines très différentes : la façon d'écrire de la littérature et la façon d'écrire l'histoire sont presque diamétralement opposées. Donc, l'écriture de l'Histoire et de la littérature est une histoire qui ne finira jamais parce que le champ de l'écriture de la littérature et celle de l'histoire est ouvert.
Serait-il dans ce cas un lien indirect ?
Comme entre toutes les disciplines, quand il y a lien, il n'est qu'indirect ; bien entendu, il y a, par exemple, des sous-genres, comme le roman historique ; celui-ci se propose clairement de nous parler de l'Histoire, mais le roman d'amour ne se propose pas de nous parler de l'Histoire, et pourtant on peut trouver de l'Histoire dans le roman d'amour ou épique.
Autrement dit, on ne peut exclure l'Histoire de l'écriture de la littérature ; on ne peut pas aussi les séparer, elles sont intriquées, très solidaires l'une de l'autre. Et puis le travail du critique littéraire, c'est précisément de dégager dans la lecture du roman ce que ce roman doit à la connaissance de l'Histoire ou alors la façon dont un écrivain déforme l'Histoire, pour quels objectifs, qu'est-ce qu'il veut nous dire... Parce que la production du sens n'est pas une production univoque, le sens se construit dans tous les sens, et puis après les scientifiques, les gens qui font l'analyse du discours vont dégager les vecteurs les plus importants.
En parlant du roman historique, est-ce qu'on a un roman historique algérien ?
Il y a en effet une pratique du roman historique. Je cite «L'amour la fantasia» de Assia Djebar. Il est à la fois un grand roman historique et, à la fois, un grand roman d'amour ; il est en même temps aussi un récit de vie qui nous éclaire sur ce fameux récit national.
A-t-on une histoire sur la littérature ?
Non, il y a plusieurs tentatives d'écrire cette histoire de la littérature algérienne, elle est en cours, il ne faut pas perdre de vue que l'Histoire s'écrit longtemps après que les événements ne soient plus d'actualité. Il faut toujours un recul pour que l'Histoire puisse se faire ; l'histoire de la littérature doit attendre qu'il y ait une décantation pour que les grandes œuvres soient définitivement consacrées comme telles, pour que les œuvres conjoncturelles disparaissent de la scène, et qu'il sy ait une hiérarchie entre les œuvres qui s'établissent, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'une histoire de la littérature peut être élaborée, mais il y a des équipes de recherches qui fonctionnent aussi bien à Constantine qu'à Oran ou à Alger pour l'élaboration de cette histoire littéraire de l'Algérie.


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