Tragédie En une douzaine d'années, Marco Pantani, grimpeur hors pair, avait fait étalage de son talent dans les Alpes, les Pyrénées et au Mont-Ventoux. La fin de sa carrière avait été entachée par des rumeurs et des accusations de dopage. Marco Pantani, grande figure du cyclisme italien et ancien vainqueur du Tour de France et du Giro, a été trouvé mort, le 14 février dernier, à demi-vêtu, à terre, près de son lit, dans une chambre d'un hôtel-résidence de Rimini, sur la côte Adriatique. La police a trouvé des produits pharmaceutiques dans la chambre de celui que l'on appelait le «Pirate» et dont il avait le look (petite barbichette, bandana et crâne rasé). Le grimpeur avait disputé sa dernière course, le Tour d'Italie, en juin 2003 et il avait fini 14e. Depuis, il cachait son mal être dans une clinique spécialisée dans le traitement des maladies nerveuses et les phénomènes dépressifs. Très populaire en Italie, le «Pirate» avait notamment remporté le doublé Giro-Tour de France en 1998. Mais la suite de sa carrière a été entachée par plusieurs affaires de dopage. En 1999, à la suite d'un contrôle sanguin non conforme, il était exclu à la veille de l'arrivée d'un Tour d'Italie qu'il avait dominé de la tête et des épaules. Brisé par ce coup dur, Marco Pantani sombra alors dans une profonde crise psychologique dont il ne sortit qu'en juin et juillet 2000 pour une brève renaissance sportive. L?Italie et le cyclisme mondial ont perdu, du fait de son décès, un grand champion du vélo.