Patrimoine ■ La 5e édition du Festival national de la création féminine est prévue du 5 au 11 juin au palais des Raïs (ex-Bastion 23) et sera consacrée au couscous. Une édition qui, placée sous le thème «D'orge et de blé», sort des sentiers battus par l'originalité de son thème, à savoir mettre en valeur l'art culinaire algérien. Et qui dit cuisine, fourneaux, braséros, mijoter, mitonner, préparation des repas pense toujours et toujours femmes, mamans et pourquoi pas grand-mères. Bref, la pièce de la maison où la mère au foyer (ou celle qui active à l'extérieur) passe le plus de temps, c'est bien la cuisine. Que dire pendant le mois de ramadan. Les journées consacrées à l'art culinaire issu de tout le territoire national seront un voyage d'apprentissage, de rapprochement avec le savoir-faire culinaire issu du pays profond et de découverte de recettes régionales. Le festival mettra à l'honneur ce plat d'origine berbère connu partout en Algérie et désormais international «dans le souci de le réhabiliter et de le faire connaître, car faisant partie du patrimoine algérien et maghrébin», a affirmé, hier, lors d'une conférence à l'Institut national supérieur de musique, la commissaire du festival, Hamida M'hamsadji Agsous. Le couscous sera l'invité de choix. Il est le monarque de notre cuisine nationale. Alors d'orge ou de blé, roulés selon la tradition dans une djefna en bois ou en terre cuite, les grains de couscous apprêtés de diverses manières sont de tous les événements de la vie algérienne. Le couscous du vendredi se retrouve dans presque toutes les familles et Dieu sait qu'en Algérie il existe des dizaines et des dizaines de recettes se rapportant aux quatre saisons de l'année. D'autres préparations à base d'orge viendront prêter main-forte au couscous national apportant avec elles la richesse de la cuisine algérienne que le public pourra découvrir avec «délectation». A cet effet, le festival prévoit deux expositions au palais des Raïs, intitulés respectivement : «D'orge et de blé» et «Arts de la table». La première fera découvrir au visiteur les différents plats de couscous qui compte 500 variétés des différentes régions d'Algérie avec la participation de 30 exposantes. La deuxième concernera les ustensiles utilisés généralement pour servir le couscous. Parallèlement aux expositions, il y aura des conférences, des ateliers de démonstration et un espace-vente au palais des Raïs, une souika, (petit marché), point de rencontre culturel, d'animation et d'achat. A noter qu'une apicultrice-ingénieur en agronomie, viendra parler de son activité en osmose avec la nature et vendre son produit, ainsi qu'un oléiculteur de Bouira qui sera présent pour exposer et commercialiser un produit naturel du terroir. Les visiteurs pourront assister à une démonstration à la terrasse du palais des Raïs qui donnera lieu à une touiza du couscous faisant revivre une tradition millénaire de nos campagnes où les femmes s'entraidaient pour rouler le couscous en prévision de l'hiver. Enfin et en apothéose, Houria Aïchi, à la voix divine, clôturera le festival par des chants puisés du répertoire ancestral chaoui. Et pour finir, rappelons cette coutume de nos anciens, qui, à la saison des moissons, rapportaient les premières gerbes de blé mûr pour les suspendre quelque part dans la maison en guise de porte-bonheur.