Résumé de la 38e partie ■ Cette fois, c'est au tour des femmes du village de s'affoler. Pour quelles raisons ? Ton mari est mort ? répéta avec angoisse le doyen...Ne serais-tu pas l'épouse de Rabah, le potier ? —Oui... —Assieds-toi...assieds-toi... tu es parmi tes frères ici...n'aie crainte...Qu'est-il arrivé à Rabah ? — Je n'ai pas la force de parler...Venez à la maison... — Le doyen, le vieux marabout et quelques hommes se levèrent. Ils arrivèrent chez Rabah et ne trouvèrent de ce dernier qu'un corps déchiqueté. — Oh ! Mon Dieu ! Mais que lui est-il arrivé ? —Je ne sais pas ce qui lui est arrivé exactement parce que mes enfants et moi avons passé la nuit chez mes parents...à cause du bouc ! — A cause du bouc ? Quel bouc ? — Hier soir, mon mari est rentré avec un bouc...J'ai cru qu'il l'avait acheté mais il m'a dit qu'il l'avait trouvé errant dans les bois. Il l'a ramené avec l'espoir que son propriétaire finisse par se manifester. Mais j'ai vite fait de réaliser que le bouc n'avait rien d'un animal comme les autres. De temps à autre je voyais ses pattes avant se transformer en mains et sa tête se métamorphoser en tête humaine... J'ai demandé à mon mari de faire sortir l'animal de la maison mais il n'a rien voulu savoir. Il m'a même traitée de folle parce que dès qu'il regardait l'animal, celui-ci reprenait son aspect naturel et inoffensif. Comme j'avais peur pour mes enfants, nous sommes partis passer la nuit chez mes parents. Quand nous sommes revenus ce matin, nous avons trouvé ce que vous voyez là. Une mort horrible... Se faire dévorer par un bouc ! — Ce n'est pas un bouc qui a dévoré Rabah, ma sœur, mais une monstrueuse créature qui a pris l'aspect d'un bouc ! confia le vieux marabout. Et tu as bien fait d'avoir quitté la maison cette nuit avec tes enfants. Sinon, vous auriez subi le même sort ! Puis, il se tourna vers les autres : — Il faut enterrer Rabah...et penser à se rendre au plus vite chez l'ermite habitant derrière les montagnes. Sans son aide, nous mourrons tous ! (A suivre...)