La Côte d'Ivoire, longtemps maladroite, a tardé à prendre la mesure du Japon mais a fini par faire parler sa puissance pour s'imposer (2-1) et confirmer ses ambitions dans le groupe C. La petite histoire retiendra qu'au moment où Didier Drogba est entré en jeu, les Eléphants étaient menés 1-0 et que cinq minutes plus tard, ils avaient marqué deux buts. Drogba n'est en fait pas impliqué sur les deux buts ivoiriens, quasiment identiques et inscrits coup sur coup par Bony (64) et Gervinho (66), tous deux de la tête sur deux excellents centres expédiés de la droite par Aurier. Ce succès permet surtout aux Ivoiriens de croire encore plus en leur chance dans un groupe C pour une fois à leur portée après les «groupes de la mort» de 2006 et 2010. Jeudi, ils affronteront une sélection colombienne, enthousiasmante face à la Grèce (3-0). Groupe D L'Italie mange du lion L'Italie a dominé l'Angleterre (2-1) pour revenir à hauteur du Costa Rica, surprenant vainqueur de l'Uruguay, en tête du groupe D. Marchisio (35') avait ouvert le score pour la «Nazionale» avant que Sturridge (37') n'égalise dans la foulée. Balotelli (50') a offert la victoire à une équipe d'Italie désormais tournée vers le Costa Rica, qu'elle affronte vendredi à Recife. Le côté exotique du match a également été renforcé par l'état du terrain, sablonneux par endroits, au point que le syndicat international des joueurs s'en était ému. L'Angleterre jouera sa survie dans le Mondial dès jeudi à Sao Paulo contre l'Uruguay, demi-finaliste du précédent Mondial, qui s'est incliné de manière surprenante devant le Costa Rica (3-1) plus tôt dans la journée. Argentine Messi entre en scène au Maracana Après Neymar, le Brésilien, et en attendant le Portugais Cristiano Ronaldo, une autre superstar, l'Argentin Lionel Messi, effectue ce soir à 23h sa première apparition au Mondial 2014, face à la Bosnie dans un stade de légende, le Maracana de Rio. Malgré sa petite taille (1,69 m), il a imposé ses arabesques sur tous les terrains d'Europe. Mais en 86 sélections avec l'Argentine, son palmarès est (presque) vierge, limité à un titre olympique en 2008. Les sélectionneurs successifs promettent (ou ont promis) d'organiser l'Albiceleste autour de son talent. Pour l'instant, sans résultat. Mais cette fois, l'Argentine joue sur son continent et semble avoir trouvé le bon schéma tactique pour faire enfin briller son étoile. Et en plus de Messi, il y a Higuain, Di Maria, Mascherano, Gago, Lavezzi... Cette phalange de grands joueurs, qui illuminent le jeu des meilleures équipes européennes, débutera son parcours dans un endroit mythique... le Maracana. France Une équipe rajeunie La journée d'aujourd'hui du Mondial sera marquée par l'entrée en lice de la France face au Honduras. La dernière apparition des Français, en 2010, s'était soldée par un fiasco sportif, avec un point en trois matches, mais surtout par la «grève de Knysna», lorsque les joueurs avaient refusé de participer à un entraînement en solidarité avec Anelka. Quatre ans plus tard, le sélectionneur a changé. Et Didier Deschamps, privé notamment de Ribéry, s'appuie sur un groupe rajeuni, qui vise en priorité l'Euro-2016 organisé en France. Qualifiés de justesse, via les barrages de la zone Europe, les Français semblent depuis monter en puissance, portés par un état d'esprit sans faille et un milieu de terrain Pogba-Matuidi-Cabaye de grand talent. Dans le groupe E, la Suisse, 6e au classement Fifa grâce à de bons résultats et une belle régularité, doit désormais assumer son statut de tête de série. Cela passe par un succès face à l'Equateur. La réaction Maradona secoué par les fans brésiliens Diego Maradona s'est égaré dans les travées de l'Arena Corinthians de Sao Paulo et n'a dû son salut qu'à un ouvrier du stade, qui lui a permis d'échapper à une horde de supporteurs brésiliens hostiles. L'idole argentine n'avait pu trouver le chemin des tribunes VIP du stade. Reconnu par des supporters brésiliens échauffés alors qu'il errait dans les coursives de l'Arena Corinthians, Maradona s'est rapidement retrouvé assailli par un groupe de fans auriverde, qui n'ont, toutefois, pas eu le temps de le prendre à parti, car un employé de l'entreprise de construction du toit du stade s'est interposé, l'a extrait de l'essaim de supporteurs avant de le guider à bon port, en tribune d'honneur. Une fois assis, Diego s'est montré affligé par les insultes lancées des tribunes contre la présidente Dilma Rousseff, qui ont fait couler beaucoup d'encre dans la presse brésilienne. «C'est absurde, c'est une honte», a réagi le «Diez», connu pour être un sympathisant du mouvement de la gauche latino-américaine, à laquelle appartient Mme Rousseff. Allemagne La «motivation spéciale» grâce à Merkel La présence de la chancelière allemande Angela Merkel au choc Allemagne-Portugal, lundi à Salvador, apporte «une motivation spéciale» à la Nationalmannschaft, a estimé Podolski. «Nous sommes contents qu'elle vienne au Brésil. C'est une motivation spéciale quand elle est là. Si elle s'y laisse entraîner et si le match tourne bien, elle trouvera le chemin des vestiaires, comme lors des derniers tournois. J'espère qu'après, je pourrai faire un selfie avec elle, ou autoportrait photographique par téléphone portable», dit-il. L'Allemagne rencontrera ensuite le Ghana et les Etats-Unis, dans le groupe G. Espagne Del Bosque : «Mes joueurs ne sont pas âgés» Le sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque a exclu que ses joueurs soient trop «âgés» pour conserver leur titre, jugeant qu'ils avaient la «maturité» pour parvenir à se qualifier malgré la déroute surprise subie face au Pays-Bas (5-1). «Nous les avons emmenés parce que nous étions convaincus qu'ils sont les meilleurs. J'ai la sensation qu'ils ne sont pas âgés, même si je le dis du bout des lèvres. Ils ont la maturité nécessaire pour affronter encore le défi que nous avons face au Chili, mercredi. Les joueurs trentenaires sont plus responsables que ceux qui viennent d'arriver», dit-il. «Nous avons pris la mauvaise habitude que les choses aillent toujours dans notre sens. Avant les matches, je préviens les joueurs qu'il peut se passer quelque chose qui modifie nos plans et que nous devons être préparés pour l'adversité. Mais ce n'est pas facile», a conclu Del Bosque. Le ballon La Nasa juge Brazuca meilleur que Jabulani Le ballon du Mondial 2014, Brazuca, devrait mieux convenir aux joueurs que son prédécesseur Jabulani, selon la Nasa qui a testé l'aérodynamique du ballon utilisé au Brésil. Beaucoup de joueurs, et notamment les gardiens de but, s'étaient plaints de Jabulani en Afrique du Sud. Au vu de ces problèmes, Adidas a revu sa copie et travaillé pour créer un ballon aux trajectoires plus normales, après deux ans et demi de travail. «Le Brazuca est formé de six panneaux (contre huit pour Jabulani), ce qui améliore sa symétrie, son uniformité et son efficacité». La Nasa a constaté, aussi, que les lignes de jonction entre les panneaux de cuir étaient plus profondes et ces panneaux sont couverts de minuscules petites bosses : ces caractéristiques sont destinées à fluidifier le flux d'air autour du ballon pour l'aider à aller plus vite et plus droit. «Il y a une fine couche d'air qui se forme près de la surface du ballon, qui est capitale pour ses performances et son comportement. Les joueurs devraient être plus satisfaits de ce nouveau ballon, il est plus stable dans ses trajectoires et se comportera davantage comme un ancien ballon formé de 32 petits panneaux de cuir cousus ensemble», explique-t-on. L'arbitrage Aguilar, premier referee salvadorien au Mondial Joel Aguilar, désigné par la Fifa pour diriger le match Argentine-Bosnie, ce dimanche soir au Maracana de Rio, va devenir le premier Salvadorien à arbitrer une rencontre de phase finale de Coupe du monde. International depuis 2001, Aguilar avait déjà eu la responsabilité d'un match des Argentins, en 2008, lors d'un amical face aux Etats-Unis. Outre Mascherano, qu'il avait exclu pour deux cartons jaunes, il retrouvera Messi, Agüero, Gago et Maxi Rodriguez Le programme d'aujourd'hui A 17h : Suisse - Equateur A 20h : France - Honduras A 23h : Argentine – Bosnie