Opération ■ A la veille du ramadan et de la saison estivale, de nouvelles mesures ont été prises par les pouvoirs publics pour prendre en charge les réfugiés africains. «Durant le mois de ramadan, nous allons ouvrir des restaurants pour prendre en charge les réfugiés du Sahel surtout dans les régions à forte concentration», nous a indiqué la présidente du Croissant-rouge algérien (CRA) jointe hier matin par téléphone. Le CRA compte aussi organiser des colonies de vacances au profit des enfants et adolescents africains en déplacement à Alger. «C'est une occasion pour se rapprocher de leurs parents pour une éventuelle et convenable prise en charge sanitaire», a expliqué, Saïda Benhabiles. «Des équipes de médecins seront mobilisées pour leur faire subir des tests et des contrôles médicaux durant leurs séjours dans les camps de vacances cet été». Ainsi, résume Mme Benhabilès, le Croissant-rouge a mis en place tout un programme d'accompagnement et d'assistance sociale et sanitaire au profit de cette population vulnérable et en difficulté. Dans ce même sillage, notre interlocutrice a rappelé que le gouvernement malien a exprimé sa volonté de recevoir ses ressortissants réfugiés en Algérie. «Le ministre malien avait déclaré récemment qu'il est prédisposé à recevoir ses compatriotes». A ce titre, le CRA est en train de préparer les opérations de retour volontaire. «Les personnes qui désirent rentrer chez elles seront prises en charge par notre gouvernement. Nous allons mettre à leur disposition des bus, de la nourriture, mais aussi des médecins qui vont les accompagner et les prendre en charge durant leur déplacement», à expliqué Mme Benhabiles. «L'Algérie a toujours apporté de l'aide et une assistance sociale à ces populations depuis leur arrivée sur le sol algérien. Ces mesures seront renforcées pendant cet été», a-t-elle soutenu. Pour sa part, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a promis de prendre en charge ces réfugiés en Algérie. «Un nouveau mécanisme sera incessamment mis en place par le gouvernement pour la prise en charge des déplacés africains sans pour autant compromettre leur liberté, ni attenter à leur dignité. Ce mécanisme consiste à prendre en charge ces déplacés, à assurer leur protection conformément au devoir de solidarité humaine, pour lequel l'Algérie est connue en pareilles situations, comme ce fut le cas avec les frères syriens», a précisé Mounia Meslem.Ce nouveau dispositif qui sera mis en place en collaboration avec plusieurs ministères notamment ceux de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de la Défense, permettra de connaître le nombre exact de ces déplacés et de définir les procédés par lesquels les aides leur seront acheminées. «La prise en charge de ces déplacés qui ont trouvé refuge en Algérie, n'est pas chose aisée et n'implique pas uniquement le ministère de la Solidarité, mais relève plutôt d'une politique d'Etat à part entière», a-t-elle conclu.