Action Le dossier des constructions illicites à Blida vient d?être ouvert par l?exécutif. Au niveau des responsables, l?on dresse un «constat sévère». L?on insiste à ce propos beaucoup sur l?implication de tous y compris du citoyen pour «juguler les effets pervers de ces phénomènes». Dans son rapport sur les constructions illicites lu dimanche dernier au conseil de l?exécutif, le directeur de l?urbanisme et de la construction de la wilaya a fait état de «l?existence de 11 797 constructions illicites dont 2 743 pouvant faire l?objet de régularisation». Le document a relevé une généralisation du phénomène des constructions illicites, «résultat d?un dysfonctionnement» dans le système de production du cadre bâti et d?une absence de coordination intersectorielle, facteurs qui ont grandement contribué à l?altération du cadre de vie et de l?harmonie des villes. Cette situation, fait observer le directeur, «n?est pas une fatalité» mais «une entité réelle répondant à un besoin de construire sans tenir compte des règles d?urbanisme». Pour une meilleure approche de la problématique des constructions illicites, la direction, en collaboration avec les différents services déconcentrés (collectivités locales, services techniques, sûreté urbaine) a initié une opération d?intervention sur les sites réellement représentatifs afin de mieux gérer le phénomène des constructions illicites et de la consommation incontrôlée du sol. S?agissant des constructions illicites sur les domaines agricoles, le directeur des services agricoles a recensé 51 sites repartis sur 16 communes. Devant cette situation, le wali de Blida et le directeur des services agricoles ont interpellé l?ensemble des responsables concernés, leur demandant de «réagir rapidement en vue de restaurer l?autorité de l?Etat quitte à recourir à l?annulation de toute transaction qui concerne le foncier agricole». En ce qui concerne l?environnement, le directeur en charge de ce dossier a énuméré, dans son rapport, les nombreux problèmes que rencontre la wilaya en matière d?environnement plus particulièrement le volet relatif à la gestion des déchets solides. Il est relevé, en substance, l?absence de gestion rationnelle des déchets, l?urbanisation accélérée et mal contrôlée ainsi que la croissance de la population, facteurs qui ont pour conséquences l?accroissement des déchets (ordures ménagères, déchets industriels, des abattoirs et des hôpitaux) ainsi que la prolifération des décharges sauvages. L?élimination et le traitement des déchets se fait par la mise en décharge, a relevé le rapport, qui fait état de l?existence de 23 décharges sauvages communales dont l?exploitation n?obéit à aucune règle d?hygiène et de protection de l?environnement. Le rapport indique que la wilaya de Blida génère quelque 40 000 tonnes de déchets urbains par jour.