Résumé de la 12e partie Karla Homolka, incapable de se libérer du contrôle de Bernardo, avait alors pris part aux viols et aux meurtres. Le procureur projeta certaines parties des vidéos de Bernardo et Homolka. Il commença par une cassette où Karla Homolka lui disait qu'elle allait lui ramener des vierges de 13 ans pour qu'il les viole. Le dialogue était une énonciation de tous les fantasmes sexuels de Bernardo, dans le but de l'amener à l'orgasme. Karla jouait le rôle de l'esclave sexuelle et Bernardo était «le roi». Alors que d'autres vidéos de Jane, de Leslie et de Kristen étaient diffusées, il devint évident que Bernardo était un abominable pervers sexuel. Karla Homolka fut appelée à la barre afin d'expliquer ce qui s'était passé. Elle décrivit sa relation avec Bernardo comme une suite de dégradations sexuelles empirant de jour en jour. Il lui avait fait porter un collier de chien et l'avait quasiment étranglée pour satisfaire ses fantasmes sadiques. Il lui avait dit qu'elle n'était rien sans lui et la traitait de traînée. Homolka décrivit ensuite les enlèvements, les viols, les tortures et les meurtres. Elle révéla que Bernardo avait coupé les tendons de ses victimes, alors qu'elles étaient encore vivantes, afin de les empêcher de s'enfuir. L'avocat de Bernardo attaqua la crédibilité de Karla Homolka. Il voulut montrer qu'elle n'avait pas été une victime, contrairement à ce qu'elle disait, mais une participante enthousiaste aux viols et aux meurtres. Toutefois, que Karla soit innocente ou coupable importait peu à présent, et cela ne sauva pas Paul Bernardo. Le 1er septembre 1995, il fut reconnu coupable de tous les crimes dont il était accusé et condamné à la prison à vie. Il devait encore être jugé pour le meurtre de Tammy et les viols de Scarborough. Il pouvait faire appel et être libéré sur parole après 25 ans de prison. Le 3 novembre 1995, Bernardo fut déclaré coupable de plusieurs viols de Scarborough et fut déclaré «agresseur dangereux». Dans le système judiciaire canadien, déclarer quelqu'un «agresseur dangereux» signifie emprisonner cette personne indéfiniment... Il est incarcéré au pénitencier de Kingston, dans une cellule qui l'isole des autres détenus, pour sa propre sécurité, et est filmé 24h sur 24 par une caméra de surveillance. Les terribles cassettes vidéo furent détruites en décembre 2001, après une longue bataille juridique menée par les familles Mahaffy et French. Karla Homolka fut d'abord incarcérée à la prison québécoise de Joliette, considérée comme un «club Med», mais où les détenues doivent travailler et pointer si elles veulent manger. En 1997, elle déclina une possibilité de demander sa libération sur parole, déclarant qu'elle craignait pour sa vie si elle était libérée. Elle suivit des cours de psychologie. Elle continuait à se préoccuper de son apparence et faisait de l'exercice.