Promesse avait été faite aux «smicards» de bénéficier d?une augmentation de 2 000 DA. Dans les faits, celle-ci n?a été que de 150 DA. Ouyahia et Sidi Saïd vont-ils corriger les textes ? Des dossiers très sensibles de la Fonction publique, notamment la retraite, le Snmg et le pacte économique et social, le bilan des différentes tripartites, particulièrement l?application de certaines décisions de justice, le salaire impayé et la réforme de l?Agence nationale de l?emploi (Anem) seront évoqués. La Fonction publique reste, toutefois, le dossier le plus lourd qui sera traité lors de ce rendez-vous, comme l?a indiqué, ce matin sur les ondes de la Chaîne III, Salah Djelouhat, chargé de l?organique à l?Ugta. «Comme le dossier de la Fonction publique est un dossier lourd, nous lui avons consacré plus d?une quinzaine de séances de travail entre l?Ugta et la direction générale de la Fonction publique», ajoute ce syndicaliste. Et d?ajouter : «Nous ne sommes pas, jusqu?à présent, arrivés à finaliser ce dossier. Nous continuerons ensemble (l?Ugta et la direction de la Fonction publique, Ndlr) à essayer de lever les quelques difficultés que nous avons rencontrées concernant le problème de la contractualisation ainsi que celui de la stabilité des fonctionnaires.» Insistant sur l?importance de la finalisation de ce dossier, M. Djelouhat fait remarquer que «du moment que ce dossier conditionne les statuts particuliers de l?ensemble des secteurs d?activités, cela nous intéresse de le relancer et d?essayer, lors de cette rencontre, de le ficeler de manière diligente avec la direction générale de la Fonction publique pour le faire aboutir le plus tôt possible». Un autre responsable de l?Ugta abordera, pour sa part, le problème posé par l?article 87 bis de 1994 relatif au Salaire minimum garanti (Snmg). Cet article dominera, sans aucun doute, les débats entre les deux parties. Sur cette question, ce syndicaliste affirme : «Cet article a effectivement posé problème par rapport aux dernières augmentations qui ont vu le Snmg passer de 8 000 à 10 000 DA. Car il s?est avéré que cette revalorisation des salaires est insignifiante.» Il souligne, à ce sujet, que «le Chef du gouvernement a été saisi par l?organisation syndicale pour carrément annuler cet article qui a pénalisé la majorité des travailleurs». Selon lui, «il y a une volonté du Chef du gouvernement de revoir avec la Centrale ce problème afin de lui trouver une solution». Mais comme l?article est de caractère législatif, il va devoir passer par l?Assemblée populaire nationale. D?ici à octobre, le gouvernement aura largement le temps d?élaborer l?amendement, de recueillir l?aval du Conseil des ministres et le soumettre ensuite à l?instance législative.