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Histoires vraies
«A la gracia de Dios» (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 09 - 07 - 2004

Résumé de la 4e partie En ce matin du 3 juin 1969, le DC 8 atterrit à Madrid. Le contact avec le sol provoque une secousse, un crissement et de la fumée.
Un peu plus tard, le commandant descend de l'avion et s'apprête, avec l'équipage, à monter dans le minicar qui va les amener à l'aérogare. C'est alors qu'ils entendent derrière eux, sous l'avion, un bruit mat : le corps gelé du jeune Armando Socarras vient de tomber comme un paquet gelé sur le béton du parking. Il tombe seulement maintenant, alors que l'avion est arrêté depuis presque dix minutes !
Quand on touche ses vêtements, ils sont durs comme du bois. Son nez et sa bouche sont couverts de glace, la buée de sa respiration ayant gelé. Son visage est d'une couleur cadavérique. On se penche : de ses lèvres glacées sort un faible gémissement continu, rythmé par une imperceptible respiration. Il est vivant.
Quarante-huit heures plus tard, il reprend peu à peu connaissance à l'hôpital de la Beneficencia, dans le centre de Madrid. Le docteur Jose Maria Parajes, un spécialiste de la chirurgie sous hibernation, est parvenu à le ranimer lentement. La température intérieure du corps d'Armando était descendue entre dix-huit et dix-neuf degrés au-dessous de zéro. Toutes ses fonctions vitales étaient restées à l'extrême ralenti pendant plus de dix heures.
Comment a-t-il pu respirer à cette altitude ?
«Paradoxalement, explique le professeur Parajes, c'est le froid qui l'a sauvé. Dans ce logement fermé par les portes sous les roues, son corps est descendu exactement à la température qu'il fallait, pas un degré de moins, pour le mettre en état d'hibernation ! Ainsi, son organisme fonctionnant à peine a exigé très peu d'oxygène...»
A huit mille huit cents mètres, l?altitude de croisière du DC 8, l'air contient deux fois moins d'oxygène qu'au niveau de la mer et la température est de moins quarante et un degrés. Mais dans le logement des roues, il faisait juste assez froid pour le sauver par l'hibernation, pas assez pour le tuer par le gel.
Pendant les quarante-huit heures de réanimation d'Armando à Madrid, les dépêches de presse parcourent le monde. Charles Glasgow, vice-président de la société Douglas Air Craft, qui a construit le DC 8, déclare dans une interview : «Ce garçon doit être contorsionniste pour être arrivé à se loger entre les roues et les canalisations ! Il avait une chance sur un million de ne pas être écrasé !»
Un spécialiste de la médecine aérospatiale déclare : «Dans ce logement non pressurisé et non chauffé, il a dû perdre connaissance au bout de deux ou trois minutes...»
En ouvrant les yeux, les premiers mots d'Armando sont pour demander : «Est-ce que je suis en Espagne ?» Aussitôt après, il s'inquiète : «Et Jorge ? Mon copain ? Vous l'avez trouvé aussi ?»
Des voitures vont aussitôt patrouiller le long de la piste de l'aéroport de Madrid, sans rien trouver. On en est à supposer que le jeune Jorge a été soufflé par les réacteurs au moment de grimper sur les roues, et que mort ou vivant, il est resté à Cuba.
C'est alors que le commandant Valentin Vara del Rey donne l'explication la plus plausible. Venu rendre visite à Armando sur son lit d'hôpital, il lui demande : «Est-ce que tu t?es rendu compte après le décollage, une fois le train rentré, que je l'ai sorti à nouveau ?
? Oui, répond Armando, j'ai cru qu'on allait se reposer sur l'aérodrome.
? Ce n'était pas cela : c'est seulement que j'ai vu, sur le tableau de bord, le voyant rouge indiquant que le train n'était pas verrouillé. C'était sûrement, je m'en rends compte maintenant, ton copain qui coinçait les roues ! C'est quand j'ai ressorti le train qu'il a dû tomber, probablement déjà mort... Il n'y a pas de doute : je l'ai largué au-dessus de Cuba ! Quand j'ai à nouveau refermé le train, le voyant ne s'est plus allumé.»


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