El-Harrach Une dispute entre amis tourne au drame. Au cours d?une dispute à trois, Sid Ali, 25 ans, est tué par son ami Saïd, 27 ans, qui lui assène plusieurs coups de couteau. Gravement atteint au c?ur, il décède sur le coup. Saïd est arrêté juste après son forfait. Au cours du procès qui s?est déroulé en juin dernier, Saïd, dans le box des accusés, faisait des efforts pour se donner un air innocent. «Ce n?est pas moi, je n?ai rien fait.» Il voulait paraître la victime d?une machination. Mais le témoignage des deux hommes présents au moment des faits, ajouté à celui du voisinage, va lui être fatal. L?avocat de la partie civile, insistera, dans un long réquisitoire ferme et sévère, sur la préméditation et la sauvagerie. «C?était un guet-apens, dira-t-il. L?accusé a eu tout le temps de répliquer.» L?avocat général, pour sa part, n?y est pas allé par trente-six chemins pour confirmer et maintenir les griefs retenus contre Saïd. Il requiert la peine capitale en vertu des articles 254 à 257, 261 et 30 du Code pénal. Auparavant, le prévenu avait demandé à la cour d?être clémente. Pour l?avocat de la défense ni la préméditation ni le guet-apens ne doivent figurer dans le procès, qui devrait être qualifié de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention évidente de la donner. «Si mon client avait l?intention de tuer, il l?aurait fait en l?absence de témoins. Son acte ne peut, en aucun cas, être assimilé à un guet-apens.» Au terme de sa plaidoirie, l?avocat de la défense se contentera de demander la requalification des chefs d?inculpation et demandera à la cour d?accorder des circonstances atténuantes à Saïd qui n?a aucun antécédent juridique. Après délibérations, la cour condamne Saïd à 20 ans de réclusion criminelle.