Accusation Le président Hugo Chavez a présenté, dimanche, à la télévision un document prouvant, selon lui, que Washington finance l'opposition vénézuélienne. L'administration du président George W. Bush «continue de mettre ses mains là où elle ne devrait pas», a déclaré m. chavez lors de son émission hebdomadaire à la télévision nationale, Allô, président. Accusant une nouvelle fois M. Bush de mener une politique «impérialiste» envers le Venezuela, m. chavez a présenté aux téléspectateurs un document dans lequel une organisation américaine, le National Endowment for Democracy (NED, fondation nationale pour la démocratie), accorde 300 000 dollars à des secteurs de l'opposition vénézuélienne pour financer la rédaction d'un plan de gouvernement alternatif. Ce plan, intitulé «Consenso Pais», a été présenté, vendredi dernier, par la Coordination démocratique (CD), coalition d'opposition vénézuélienne. m. chavez a plusieurs fois accusé le ned, organisation républicaine comme m. bush, de financer des groupes de l'opposition vénézuélienne en vue de le chasser du pouvoir. «Le plan de l'opposition a été financé par Washington», a déclaré m. chavez. «Le document vient directement de Washington et démontre de quelle manière les Etats-Unis interviennent dans les affaires intérieures du Venezuela», a-t-il dit. Lors de son émission, le président a donné la parole à une avocate américaine, Eva Gollinger, qui a déclaré au téléphone depuis les Etats-Unis qu'elle avait obtenu le document qui, a-t-elle dit, «prouve le soutien du NED» au plan de l'opposition. M. Chavez a assuré disposer d'autres documents prouvant également l'implication du NED. Ces déclarations interviennent alors que le pouvoir et l'opposition mènent des campagnes actives en vue du référendum du 15 août. Lors de la consultation, dont la tenue a été réclamée et obtenue par l'opposition grâce à une campagne de collecte de signatures, les Vénézuéliens décideront si M.Chavez doit être révoqué ou doit rester président. Lors de son émission, m. chavez a déclaré avoir connaissance d'un plan secret qui serait préparé par l'opposition en vue du référendum avec le soutien des Etats-Unis. Selon m. chavez, le plan consisterait à ne pas reconnaître le résultat du vote s'il est favorable au président, en accusant le pouvoir de fraude électorale, et à déclencher des actions violentes dans la rue. «Nous sommes prêts à défendre la patrie avec notre vie si cela est nécessaire», a lancé m. chavez.