Le président vénézuélien Hugo Chavez, en très mauvais termes avec les Etats-Unis, a lancé dimanche à l'adresse de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui le critique sévèrement : «Ne m'énerve pas, nénette». Dans son émission radiotélévisée dominicale Alo Presidente, lors de laquelle il répond aux questions du public, M. Chavez a évoqué les dernières attaques lancées contre lui par Mme Rice, qui l'avait traité jeudi de «menace pour la démocratie» et avait appelé à un «front uni» de la communauté internationale contre lui. «Elle a recommencé à m'énerver. Je te salue Condoleezza, ou Condolencia (ndlr: condoléances, en espagnol), comme je l'appelle», a déclaré M. Chavez. Et assurant qu'il répliquerait toujours aux attaques de Washington, il a averti : «Ne m'énerve pas, nénette.» Dans son émission, M. Chavez a, une nouvelle fois, accusé l'administration du président George W. Bush de financer des groupes d'opposition vénézuéliens dans le but de le renverser.