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La hogra n?est pas une fatalité
Publié dans Info Soir le 05 - 08 - 2003

Pratiques Les rapports entre le citoyen et les corps constitués sont complexes et peuvent aller de la peur empreinte de haine au non-respect frôlant le mépris.
La grande faiblesse du citoyen algérien face au gendarme ou au policier est qu?il ignore ses droits et les lois d?une façon générale. Cette méconnaissance, ajoutée au peu de foi qu?il accorde au système judiciaire, lui enlèvent toute assurance. Et c?est ainsi que dès qu?il se retrouve face à un uniforme, il se sent d?emblée coupable et ce, avant même de savoir de quoi. Profitant de cette situation, certains gendarmes et policiers versent franchement dans l?abus d?autorité, assurés, la plupart du temps, de l?impunité que leur garantit justement l?ignorance de leurs victimes. Ces dernières trouvent alors des raisons supplémentaires pour nourrir davantage leur haine et leur rejet de l?uniforme. Dans cet esprit relationnel plutôt malsain, des pratiques s?installent, mais toujours au détriment du métier noble des uniformes et de la dignité du citoyen.
Quand celui-ci fait partie des «privilégiés», les interventions le mettent au-dessus des lois et des tenues bleues ou vertes. Fort de ces appuis, il en arrive parfois jusqu?à humilier, rabaisser en public le policier ou le gendarme, ignorant qu?il est un symbole de son Etat, qu?il bafoue ainsi. Sachant pertinemment que la situation peut leur coûter leur poste, à tout le moins porter préjudice à leur carrière, les agents malmenés se résignent à laisser passer l?orage.
Etres humains avant tout, ils ne manqueront pourtant pas de se «venger» sur le prochain «petit» citoyen qu?ils rencontreront et qui, lui, n?a aucune protection. Le cercle vicieux prend forme creusant chaque jour davantage le fossé entre les frères? ennemis. En effet, les choses n?ont pas toujours été ainsi. Avant les événements d?Octobre 88, l?Algérien ne nourrissait que la peur à l?égard de l?uniforme. Immédiatement après, les choses ont changé. Un bouleversement s?est produit balayant la peur qui a cédé la place à l?indifférence, parfois au mépris nourri tout au long des années précédentes par la rage qu?inspirait le comportement de certains policiers véreux. Cet état de fait a duré jusque dans les années 1990. Avec l?apparition du phénomène du terrorisme, le citoyen a choisi son camp. S?il se positionne contre le terroriste, il ne peut qu?être du côté de l?uniforme qui le combat. Un rapprochement s?est alors produit et même une «dédiabolisation» de l?uniforme.
On s?est rendu compte tout d?un coup que ce policier, assassiné par les terroristes au même titre que d?autres franges de la population, n?était, après tout, qu?un enfant du peuple. Mieux, l?uniforme, qui inspirait la peur, commençait à rassurer car sa présence était dans la plupart des cas synonyme de protection contre le danger terroriste. Même si pour une certaine jeunesse, victime de dépassements induits par une âpre lutte antiterroriste, l?uniforme demeurait cette bête noire à éviter, globalement les citoyens étaient du côté des agents de sécurité.
Aujourd?hui, qu?en est-il ? La hogra existe toujours. Les dépassements et les abus n?ont pas cessé, pas plus que les interventions actionnées par les citoyens. La différence c?est qu?aujourd?hui, on en parle. La différence, ce sont les nombreuses plaintes déposées par les citoyens. Ceux-ci réalisent-ils enfin qu?un Etat de droit ne peut se construire sans leur contribution réelle ?
- Nous aurions voulu effectuer les mêmes investigations entrant dans le cadre de ce dossier avec la police nationale, mais nos tentatives sont restées vaines. Pourtant, le journal a adressé une correspondance à la Dgsn pour solliciter des éclairages sur le comportement de la police envers le citoyen. Si l?on peut constater qu?une amélioration est perceptible en ce qui concerne les rapports de force de sécurité avec les administrés, on ne peut occulter des réalités. La hogra est ancrée dans les m?urs de beaucoup de policiers qui affichent mépris et abus d?autorité envers les jeunes et les moins jeunes. Ce ne sont pas des banderoles déployées lors de la fête de la police, et clamant que cette dernière est au service des citoyens qui vont changer grand-chose à cette situation. D?ailleurs, la Dgsn ne fait pas des dépassements de ses éléments un secret, puisque son premier responsable, Ali Tounsi, ne cesse de le répéter à travers les médias.
A défaut d?une vision claire sur le dossier, nous nous sommes contentés d?une incursion au commissariat central.


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