Paix Les affrontements armés interpalestiniens dans la nuit de dimanche à lundi à Rafah dans le sud de la bande de Gaza avaient cessé lundi à l'aube. Des sources palestiniennes ont indiqué que ce cessez-le-feu a eu lieu grâce à une médiation de responsables palestiniens locaux. Le dirigeant palestinien Yasser Arafat avait été confronté dimanche à une contestation interne sans précédent qui a dégénéré dans la soirée en affrontements armés ayant fait 18 blessés à Rafah, dans la bande de Gaza. Les blessés, des militants des Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa et des civils, ont été atteints alors qu'ils tentaient avec 150 autres Palestiniens de prendre d'assaut le quartier général des renseignements militaires que commande Moussa Arafat, le neveu de M. Arafat. Les assaillants ont réussi à détruire le mur qui protège l'entrée du bâtiment d'où les membres des renseignements militaires ont ouvert le feu. Avant de s'attaquer au bâtiment, ces Palestiniens ont organisé une manifestation pour dénoncer la nomination, samedi, par M. Arafat, de son neveu à la tête du service de sécurité générale. Dans la nuit de samedi à dimanche déjà, des membres des Brigades avaient pris d'assaut et incendié les locaux des services de renseignement à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, libéré les détenus qui y étaient incarcérés et pris les armes qui s'y trouvaient. «C'est un message clair adressé à Moussa Arafat le corrompu, dont nous n'accepterons pas la nomination et qui doit démissionner», ont indiqué les Brigades dans un communiqué. Liées au Fatah, le mouvement de Yasser Arafat, mais jouissant d'une large autonomie, les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa sont constituées de dizaines de groupes armés disséminés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Le général Moussa Arafat a, pour sa part, proclamé dimanche qu'il n'avait aucune intention de démissionner. «Je ne remettrais pas ma démission. Le seul qui peut me démettre, c'est celui qui m'a nommé, c'est-à-dire le président Arafat», a-t-il déclaré aux journalistes.