Etant donné que le commerce parallèle et illicite constitue une menace pour l?économie nationale, a souligné M. Boukrouh, «il est temps d?agir pour éradiquer ce cancer général». Pour cela, tous les moyens seront déployés, selon le ministre du Commerce, qui a rappelé, au cours d?une rencontre avec les différents services de son département, au siège de l?Agence nationale de promotion des exportations, que l?Etat a pris et prendra encore les mesures qu?il faut pour que les activités commerciales soient exercées dans un cadre légal. C?est dans ce sens que s?inscrivent les facilités introduites récemment pour établir le registre du commerce. Pour autant, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur s?agissant des activités commerciales illégales, a averti le ministre du Commerce. Faut-il s?attendre alors à ce que les marchés informels existant un peu partout à travers le pays soient fermés sous peu ? Tout porte à le croire. Selon certaines informations, la vente à la sauvette ne sera plus tolérée à partir de la rentrée sociale prochaine. La guerre ainsi déclarée au commerce informel se justifie par les engagements pris par l?Algérie vis-à-vis de partenaires étrangers et d?institutions internationales pour assurer les conditions nécessaires à l?instauration d?une véritable économie de marché. «A une année de l?application de l?accord d?association avec l?Union européenne et en phase finale du processus d?adhésion à l?OMC», l?Algérie est tenue de faire respecter les règles élémentaires de la concurrence commerciale loyale, ajoute M. Boukrouh. La lutte contre le commerce informel s?impose aussi parce que ce phénomène dissuade l?investisseur étranger, décourage le producteur national et menace la santé du consommateur, dira encore le ministre du Commerce. Sur un autre plan, M. Boukrouh a annoncé que son département s?est renforcé par pas moins de 1 500 cadres formés grâce au concours de l?université d?Alger. Alors qu?à l?avenir, il se dotera de nouveaux laboratoires de contrôle, d?une agence de sécurité alimentaire et d?un institut de formation de cadres chargés du contrôle. Enfin, il a révélé qu?un budget sera réservé, cette année encore, aux associations qui sensibilisent les citoyens sur la nature incertaine de certains produits écoulés sur le marché national.