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Histoires vraies
Mais qu?ont donc les chiens à aboyer ? (3e partie)
Publié dans Info Soir le 23 - 07 - 2004

Résumé de la 2e partie Le dernier Indien sauvage vivant en Amérique du Nord est en vitrine, à l?intérieur du musée.
«Depuis, nous avons fait du chemin. Ishi connaît maintenant six cents mots d'anglais, il a pu lui-même m'initier au dialecte Yana. C'est pourquoi nous savons tout, maintenant, sur cette tribu dont il est le dernier et l'unique descendant et dont nous savons qu'elle a occupé, pendant près de quatre mille ans, exactement le même territoire de soixante-dix kilomètres sur trente-cinq, dans les collines boisées dominant le canyon, sur la rive droite du Sacramento.»
«Remarquable stabilité dans le temps et l'espace ! Miraculeux équilibre entre un endroit de la nature, toujours le même, et une communauté qui n'a jamais réuni plus de quatre cents individus, hommes, femmes et enfants ! Depuis deux mille ans avant Jésus-Christ environ jusqu'à l'an 1865 après, jusqu'à l'arrivée des Blancs. J'ai calculé, d'après ses dents et divers autres détails, et aussi ce qu'il m'a raconté, que Ishi doit avoir aujourd'hui, en 1912, à peu près cinquante ans ! Il avait donc trois ans en 1865, quand a commencé la fin tragique de sa tribu. Je vous la raconterai tout à l'heure ; nous n'avons pas de quoi être fiers.»
«Sachez pour l'instant, poursuit le professeur Waterman, que Ishi, le dernier de sa petite nation, vivait tout seul depuis trois ans après la mort des derniers membres de sa tribu et de sa famille dans cette région de gorges abruptes, de montagnes jonchées de blocs de pierre avec, par endroits, des prairies parsemées de chênes et de pins, qui dominent le canyon du Sacramento. Il s'y cachait comme une bête traquée. Par quel sursaut de son inconscient, sur le point de mourir, est-il venu se livrer lui-même au monde moderne ?
Quand j'ai voulu le faire monter dans le train pour l'amener à San Francisco, il a eu très peur.»
Depuis, il nous a expliqué que les siens et lui-même n'avaient jamais vu le «monstre de fer» que de très loin, du haut des montagnes... Sa mère lui avait expliqué que ce monstre n'était pas à craindre pour les Indiens, qu'il ne sortait jamais d'une piste de fer et qu'il ne mangeait que les Blancs.
«Mais, comme nous avions habillé Ishi, il avait peur que le monstre le prenne pour un BIanc ! Nous avons dû lui prouver que le monstre ne nous mangeait pas. Vous remarquerez, à propos d'habillement, que Ishi a fini par accepter de porter un complet, une chemise et une cravate. Il a même très vite appris à nouer celle-ci : les n?uds, dans la nature, n'avaient pas de secret pour lui. En revanche, il n?a pu s'habituer à porter des chaussures. C?est pourquoi, malgré la cravate et le complet, vous le voyez pieds nus. Il a besoin du contact du sol sous la plante des pieds.»
«La deuxième grande stupéfaction de Ishi, poursuit le jeune ethnologue, a été de voir la mer immense et les milliers de gens qui s?y baignaient ! Il faut savoir qu'avant de finir par se traîner de désespoir jusqu'à ce parc à bestiaux, le monde de cet homme n'a été constitué, pendant plus de quarante ans, que de cinq personnes dont sa mère, sa s?ur, un jeune homme infirme et un vieillard ! Je vous expliquerai tout à l'heure à la suite de quel enchaînement dramatique. Nous retrouvons maintenant cet homme seul devant nous, derrière cette vitrine, à fabriquer des flèches. Sachez pour l'instant que ce qu'il admire le plus dans notre civilisation, ce sont les stores roulants, qu'il ne se lasse pas de faire marcher, mais surtout la colle, qu'il trouve géniale pour faire tenir les empennages de flèches, et enfin les outils ! Il a un respect religieux pour nos outils, en homme qui sait la difficulté d'en fabriquer.»
«A ce sujet, mesdames et messieurs, vous pourrez emporter tout à l'heure des flèches fabriquées à la main par Ishi. Il n'y en aura pas pour tout le monde, mais ceux qui n'en auront pas pourront revenir : Ishi est ravi de fabriquer des flèches pour vous, il est très fier que nous nous intéressions à sa culture qui s'éteindra avec lui. Il ne la trouve d'ailleurs pas inférieure à la nôtre.»
«Ce qu'il nous a raconté des dernières années de sa tribu et de la disparition de celle-ci nous fait penser, mesdames et messieurs, qu'il n'a pas tellement tort. Je vais vous raconter à mon tour... C'est un récit poignant, qui donne à réfléchir !» (à suivre...)


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