Poursuite Le Tour de France cycliste part à l'assaut de cinq cols alpestres, ce jour, au long de la 17e étape entre Bourg-d'Oisans et le Grand-Bornand. Deux géants traditionnels sont escaladés dans la première moitié de parcours. L'interminable Glandon (1re catégorie), avec ses 21,9 km de montée par le versant d'Articol, est suivi par l'imposante Madeleine, classée hors catégorie en raison de ses 19,5 km d'une éprouvante ascension (7,8 % de pente). Au sommet (2 000 m), la course atteint son point le plus haut. Elle descend ensuite vers la vallée de la Tarentaise, jusqu'à Albertville, et se dirige vers les trois derniers cols de première catégorie de cette édition de la Grande Boucle. Tamié (Km 134,5) puis la difficile Forclaz de Montmin (Km 157,5), une dure montée de 8,2 km à 8 %, en surplomb du lac d'Annecy, mènent à Thônes ralliée après la traversée de la vallée sur une vingtaine de kilomètres. Il reste encore à grimper l'éprouvante Croix-Fry (Km 191,5), ses 11,5 km à 7,1 %, puis à basculer dans la descente de 13 km avant de rejoindre le Grand-Bornand, à l'altitude de 928 m. La verdoyante station de Haute-Savoie, capitale du reblochon, avait seulement accueilli jusqu'à présent des départs d'étape (1995, 1999). Départ à Bourg-d'Oisans à 11h05, arrivée au Grand-Bornand vers 17h06 (moyenne calculée à 34 km/h). Hier, le contre-la-montre de L'Alpe-d'Huez a été marqué par la performance d'Armstrong lancé vers sa troisième victoire d'étape individuelle dans ce Tour, la neuvième dans un contre-la-montre depuis 1999 (prologue compris). Le Texan, à l'impressionnante vitesse de jambes, a bouclé la montée des 21 virages à la moyenne de 23,4 km/h. A 3 km de l'arrivée, il a fondu sur Ivan Basso, parti deux minutes avant lui, pour le distancer finalement au classement de 2 min 23 sec. «Je ne me sentais pas trop mal, mais Lance était une vraie fusée», a déclaré l'Italien, désormais relégué à près de quatre minutes au classement général. Ullrich, qui avait utilisé un guidon de triathlète, s'est situé à son niveau de 2001 quand il avait (déjà) pris la deuxième place du contre-la-montre de Chamrousse, à 1 minute de son éternel vainqueur. Le coureur allemand, renaissant après ses défaillances des Pyrénées, a regagné une place au classement général (5e) et pris rang pour un accessit à Paris. Mais, à moins d'une bonne surprise, le podium semble encore difficile à atteindre pour le vainqueur du Tour 1997 compte tenu de la forme rayonnante affichée par son coéquipier, le champion d'Allemagne Andreas Kloeden, troisième de l'étape à seulement 40 secondes de son chef de file.