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Au tribunal
Parricide (2e partie)
Publié dans Info Soir le 27 - 07 - 2004

Résumé de la 1re partie Déçu par le comportement inadmissible de son père, un jeune garçon le tue afin de libérer toute la famille d?un quotidien fait de violences et d?humiliations.
A sa sortie du tribunal de Boumerdès, le jeune Kamel émeut beaucoup par la tristesse et l?inquiétude que dégage sa si jeune personne. Tout au long du procès, il émeut aussi par le regret, la timidité et la gêne propres aux personnes de son âge. Lui devra répondre d?un acte grave : il a tué son père et l?a enterré dans le jardin de la maison avec la complicité de sa mère. Lorsqu?on demande à cette dernière de parler, l?assistance reste figée un moment, frappée par la surprenante ressemblance entre la mère et le fils. Sans la moindre gêne, Wardia se rue vers son enfant et le serre dans ses bras, le couvrant de baisers affectueux, ne cessant de répéter : «Il voulait seulement me protéger et le voilà accusé de crime. Mon pauvre enfant !»
Dans le box des accusés, Kamel, tant bien que mal, répond aux multiples questions qu?on lui pose.
«Pourquoi revenez-vous souvent sur vos déclarations ?
? J?ai tué mon père, monsieur le président. Ma mère n?y est pour rien. Elle a été la victime de mon père pendant de très longues années. Certes, elle était présente au moment du drame, mais je jure qu?elle ne m?a jamais encouragé à commettre un crime. D?ailleurs, juste après avoir tiré sur mon père, elle s?est évanouie à la vue du sang. Je le répète monsieur le président, j?ai agi seul et j?assume les conséquences de mon acte?
? Accusé, relatez-nous les faits dans les détails.»
Sans se faire prier, Kamel raconte tout, sans rien omettre. Il reconnaît être l?auteur d?un crime dont il assume la totale responsabilité, excluant la complicité de sa mère. Le défunt avait, de tout temps, possédé un fusil de chasse. Le jour du drame, Kamel s?en est servi non pas pour tuer, mais pour faire peur à son père et l?inciter à cesser ses violences à l?égard de sa mère. «Sans m?en rendre compte, j?ai tiré. Un seul coup qui a atteint le c?ur.» Voyant son mari gisant dans une mare de sang, Wardia perd connaissance alors que, paniqué, le jeune garçon, tombe à même le sol et supplie son père de ne pas les quitter. «Je me rendais soudain compte que je
venais de commettre l?irréparable», dira-t-il aux membres de la cour. (à suivre...)


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