La 37e édition du Festival national d?art dramatique de Mostaganem dédié à Azzedine Medjoubi a débuté, jeudi, par un spectacle chorégraphique consacrant la paix et la liberté. A défaut d?une cour de palais, le festival de Mostaganem a installé ses tréteaux dans la cour du lycée Zerrouki. Le montage chorégraphique, livré en lever de rideau, a révélé à l?auditoire de jeunes comédiens, une voix sublime (celle de la chanteuse Manal venue de Tlemcen) et le verbe cru d?un rappeur qui ont transmis, les uns par leur gestuelle et les autres par leurs intonations lyriques, le message de l?aspiration de la jeunesse à un monde de paix et de liberté. Comme pour bousculer la mémoire des festivaliers et du public, le rappeur ressassait «Non à la violence» dans un monde de liberté et une société de justice. Manal lui répliquait en duo, avec son timbre vocal qui en a subjugué plus d?un : «Don?t cry» (ne pleure pas) au moment où apparaît sur un écran en fond de scène le portrait de Medjoubi. Les spectateurs, très nombreux, se lèvent et applaudissent pendant que les comédiens d?El-Ichara forment une haie d?honneur pour captiver davantage les regards sur le visage de l?éternel Azzeddine. La scène où un comédien annabi déroulait des pans de Hafila tassir (interprétation médjoubienne) s?illumine alors de l?éclat de dizaines de feux de Bengale, autant que la portion de ciel dominant la cour du lycée. Ce fut l?apothéose. Le festival et ses 24 troupes, qui ont pris, depuis mercredi après-midi, leurs quartiers à l?ex-ITE de Mostaganem, a investi la ville balnéaire en fin d?après-midi pour exécuter une parade à travers les grandes artères de l?agglomération. Rassemblées peu après sur l?esplanade de l?hôtel de ville, chacune d?elles a été saluée par le ministre et les autorités de la wilaya, particulièrement celles d?Adrar et de la ville française de Lille qui signent leur première participation en «off» à ce rendez-vous du 4e art. Le festival est lancé. Les premières représentations en «in» et en «off» ont débuté vendredi en fin d?après-midi. Il reste au public à découvrir les troupes qui l?animent et qui, de l?avis de son directeur, abordent cette année la compétition pour la conquête du «Medjoubi» devant sanctionner la meilleure représentation théâtrale avec des atouts à faire valoir. Le jury ? composé pour l?heure en attendant l?arrivée de son cinquième membre ? de Mohamed Kada, universitaire spécialiste de l?art dramatique, Benmohamed le comédien, Kara le metteur en scène milianais et Noual l?enseignant de l?Inadc de Bordj El-Kiffan,aura «beaucoup de pain sur ??les planches??».