Résumé de la 12e partie Wuornos nia avoir tué Peter Siems, dont le corps n?avait toujours pas été retrouvé, ainsi que le meurtre de l?inconnu retrouvé nu dans le comté de Brooks, en Georgie, en mai 1990. Tout le long de l?année 1991, Pralle apparut dans les talk-shows et les tabloïds, déclarant, à quiconque écouterait sa description de Wuornos, que c?est une femme gentille et bonne. Elle organisa des entrevues entre Wuornos et des journalistes qui, selon elle, seraient sympathiques envers la tueuse. Aileen Wuornos continua d?embellir son histoire. Toutes deux insistèrent sur l?enfance malheureuse de Wuornos et élevèrent des accusations de corruption et de complicité contre les agents proposant de l?argent pour un livre ou un film, contre les enquêteurs, les avocats et, particulièrement, contre Tyria Moore. Finalement, le 22 novembre 1991, Arlene Pralle et son époux adoptèrent légalement Aileen Wuornos. Pralle explique que Dieu lui avait dit d?agir ainsi. Les avocats de Wuornos firent un marché avec l?accusation (un «plea bargain») selon lequel elle plaiderait coupable de six meurtres et serait condamnée six fois à perpétuité, échappant ainsi à la peine capitale. Mais le procureur de l?un des comtés refusa ce marché, considérant qu?elle méritait la peine de mort. Le 14 janvier 1992, le procès de Wuornos pour le meurtre de Richard Mallory commença. Les preuves et les témoignages s?accumulèrent contre elle. Le docteur Arthur Botting, qui avait autopsié le corps de Richard Mallory, expliqua que la victime avait agonisé durant 10 à 20 longues minutes. Lorsque Tyria Moore se présenta à la barre pour témoigner contre Wuornos, cette dernière en eut les larmes aux yeux. Elle sembla sidérée par le fait que Tyria Moore l?ait trahie en échange de sa liberté. Moore ne lui jeta pas un seul regard. Elle témoigna du fait que Wuornos n?avait pas semblé, le moins du monde, bouleversée, nerveuse ou saoule lorsqu?elle lui avait dit avoir tué Mallory. Tyria Moore n?était pas en Floride durant au moins l?un des meurtres et bien que les enquêteurs aient découvert chez elle des objets ayant appartenu aux victimes, lorsqu?ils vinrent la chercher en Pennsylvanie, ils crurent ses affirmations selon lesquelles elle n?avait été impliquée dans aucun des meurtres. Elle ne fut pas inculpée du moindre crime ou délit, même pas de recel ou de non-dénonciation de crimes? en échange de sa coopération. Douze hommes vinrent ensuite affirmer qu?ils avaient «rencontré» Aileen Wuornos le long des autoroutes du centre de la Floride au cours des dernières années. La Floride possède une loi connue sous le nom de ?Williams Rule? qui permet que des preuves relatives à d?autres crimes soient admises lors d?un procès si elles permettent de montrer une volonté récursive de tuer, un mode opératoire répétitif. Grâce à cette loi, des informations concernant les autres meurtres de Wuornos furent présentés aux jurés. (à suivre...)