Près de 275 femmes ont été interrogées dans l?enquête menée dans la région de Tlemcen pour avoir leur avis quant à l?endogamie. Pour justifier leur choix d?un conjoint apparenté, entre 35 et 57 % des femmes ont avancé comme argument majeur la sauvegarde de l?unité familiale. Notons aussi que 43 à 47 % des femmes dont le conjoint n?est pas apparenté sont favorables aux unions consanguines bien qu?elles soient, contrairement aux femmes mariées à un apparenté, conscientes, à 76 % des effets négatifs de la consanguinité sur la descendance. Toutefois, les témoignages recueillis auprès d?une catégorie de jeunes de la région d?Alger ne semblent pas être tout à fait contradictoires à ces résultats. Réda, 34 ans, avoue qu?il lui est possible de contracter un mariage consanguin : «Si j?avais des sentiments ou une certaine sympathie pour une cousine, je l?épouserais, en étant indifférent aux risques brandis par les médecins.» A 35 ans, Samir n?a, toujours, pas décidé de fonder une famille. En réponse à la question s?il comptait se lier à une parente, il répond : «Je préfère éviter les problèmes qui peuvent surgir dans la famille avec cette union et les risques de maladies génétiques que mes enfants peuvent contracter.» Dans l?ensemble, une perception positive des mariages consanguins est ressentie à travers les différentes enquêtes menées, bien que certains arguments ne plaident pas en faveur de ce type de mariage.