Localisée à la périphérie de la ville, à une centaine de mètres de la cité Draïa-Ali, la gare routière de Souk-Ahras est l?un des lieux les plus fréquentés de cette agglomération de plus de 160 000 âmes. Tous les taxis, les bus et les fourgons pour les grandes et les petites lignes y stationnent. Une activité intense y règne dès les premières heures du jour, semblable à celle qui caractérise la gare routière de Annaba, par exemple, sauf qu?ici il n?y a absolument pas de structures d?accueil pour les centaines de voyageurs qui y transitent quotidiennement. Les lieux sont, en effet, livrés aux vicissitudes du temps. Pas d?abribus ni même de bancs pour permettre aux passagers d?y attendre les véhicules en partance pour Annaba, Constantine, Batna ou Alger, exposant ainsi le voyageur à la pluie et au vent en hiver et aux dards du soleil en été. Ce ne sont malheureusement pas les seules misères qu?on y endure. La chaussée, tout aussi défoncée que les supposés trottoirs que la municipalité a tracés (dans un désordre indescriptible, il faut le préciser), ajoute à l?incurie ambiante. Inclure dans ce tableau plus que rébarbatif la multitude de mendiants et de pickpockets qui harcèlent l?aspirant voyageur et on se trouve en pleine cour des miracles.