Résumé de la 5e partie Bouamrane sauve une seconde fois Arba, cette fois-ci la jeune femme veut l'épouser, mais il refuse. Bouamrane finit par se marier et il eut des enfants. Or voici qu'un jour, il découvre que son fils aîné, contrairement à ses frères qui sont intelligents, est simple d'esprit. lI prend sa femme à part et lui dit. ? Femme, ce garçon n'est pas mon fils ! ? C'est notre fils ! s?exclame la pauvre femme qui redoute que son époux l'accuse de quelque crime qu'elle n'a pas commis. ? Rappelle-toi, lui dit-il, le jour de sa naissance, la servante que nous avions, n'avait-elle pas donné, elle aussi, le jour à un garçon, ? Oui, dit la femme. ? Cette servante a fait l'échange. Elle a pris notre fils et nous a donné le sien ! Je vais récupérer mon fils. Or la servante et sa famille ne sont plus au service de Bouamrane et a même quitté le bourg où ils vivaient. Bouamrane engage des recherches et finit par les retrouver. Il va à la maison indiquée et remarque des enfants en train de jouer. L'un d'eux, maigre et sombre de teint comme lui, attire son attention. ? Qui es-tu ? lui demande-t-il. ? Le fils d'un domestique ! lui répond l'enfant. ? Va appeler ton père. Le père arrive et Bouamrane lui explique ce pourquoi il est venu. ? Ce garçon est mon fils, dit le domestique. Je ne l'échangerai pas contre le tien. lls vont donc retrouver le cadi. ? Cet homme, dit Bouamrane était à mon service à la naissance de mon fils. Or sa femme a donné naissance, le même jour, à un garçon et elle l'a échangé contre le mien. ? C'est faux, dit le domestique, il veut seulement me prendre mon fils qui est plus intelligent que le sien ! ? Tout le monde sait que tu es naïf, dit Bouamrane, tu ne peux donc avoir engendré un garçon intelligent ! ? C'est faux ! dit le domestique. Le cadi est embarrassé car il ne sait comment départager les deux hommes. ? C'est simple, dit Bouamrane. Mon fils est intelligent comme moi, mais le fils du domestique est naïf comme son père. Donnons-leur des chevaux et laissons-les aller? Nous verrons ce qu'ils feront ! Le cadi accepte la proposition. Mais avant que les deux garçons ne partent, Bouamrane met à chacun d'eux un peu de beurre sur le menton. ? Le vrai fils du domestique, dit Bouamrane, le laissera couler sur ses vêtements, tandis que mon vrai fils l'essuiera. On donne donc des chevaux aux deux garçons et on leur dit de se promener toute la journée dans la campagne. (A suivre...)