Réalité Il est très courant, notamment dans les pays arabes, que les couples préfèrent les enfants de sexe masculin. A travers une enquête algérienne sur la santé de la famille réalisée en 2002 par l?Office national des statistiques en collaboration avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et la direction du projet de la Ligue des Etats arabes, il a été constaté que cette préférence pour le sexe de l?enfant influe, de manière importante, sur le comportement procréateur, mais aussi sur la détermination de la taille de la famille. L?enquête a également relevé que 60% des femmes mariées dont le nombre des filles est supérieur à celui des garçons souhaitent avoir un garçon. En revanche, 59% des femmes ? qui se sont prêtées à l?enquête ? ayant un nombre de garçons supérieur à celui des filles souhaitent avoir des filles. Au-delà de ces chiffres, force est de reconnaître que la question de préférence pour le sexe de l?enfant a constitué, durant des générations, un motif de déchirements familiaux. Cette question a été d?ailleurs la cause de centaines, voire de milliers, de divorces parmi les anciennes générations. Des femmes ont été répudiées pour n?avoir pu donner un héritier à leur mari. Ce dernier n?avait même pas le droit de s?opposer à la décision de répudiation prise par sa famille. Toutefois, même si les mentalités et les comportements de notre société ont changé quant à cette tendance de préférer le garçon à la fille, il n?en demeure pas moins que des réflexes persistent dans beaucoup de familles qui continuent d?afficher clairement leur préférence pour le garçon. Cette préférence, dictée par le fait de vouloir à tout prix perpétuer le nom de la famille, peut occasionner une véritable frustration à certains parents. C?est le cas dans plusieurs régions de l?intérieur du pays où la naissance d?un garçon constitue un soulagement pour la mère et une fierté pour le père. Des fêtes, qui durent parfois plusieurs jours, sont d?ailleurs organisées à l?occasion, et tout le village est invité à partager la joie des parents et des grands-parents. Il est vrai aussi que le niveau socioéconomique des parents influe sur cette préférence pour le sexe de l?enfant. Il faut dire également que certains parents, qui ont un bon niveau intellectuel, continuent de préférer le garçon. Certaines femmes vont jusqu?à suivre certains régimes alimentaires qui ont été découverts dernièrement par des scientifiques et qui pourraient, semble-t-il, influer sur le sexe du bébé.