Organisation Les habitants ont prévu un rassemblement aujourd?hui dans le but d?interpeller les autorités concernées et de protester contre l?état jugé «déplorable» de leur cité. Il s?agit plus précisément de plusieurs locataires des tours 15, 16 et 17 qui sont les plus touchés. Il suffit de faire un tour sur place pour constater l?état dans lequel vivent les nouveaux habitants des 1 500 logements, dont les travaux de réalisation ont été pris en charge par l?entreprise Cosider. Des amas d?ordures sont abandonnés à l?intérieur de cette cité avec toutes les odeurs nauséabondes qui s?en dégagent et le danger qui guette les enfants jouant à proximité. Problème d?eau, de gaz et d?électricité, les locataires des trois tours ne savent plus à quel saint se vouer. «Outre les finitions qui sont très mal faites, il y a le problème des charges que l?Aadl nous oblige à payer alors qu?aucune prestation n?est assurée que ce soit l?ascenseur, le gardiennage, le nettoiement à l?intérieur des immeubles ou la minuterie dans les halls», dénonce Rachid, 42 ans, un bénéficiaire au niveau de la tour n°16. Son voisin de l?immeuble n°15, assis au bas de l?immeuble et entouré de plusieurs jerrycans vides, raconte las : «J?ai pris un congé pour me consacrer à remplir quotidiennement ces jerrycans au niveau du chantier.» «L?eau est devenue un vrai cauchemar et un sujet de discorde entre ma femme et moi», précise-t-il. En fait, si les autres tours du site sont alimentées en eau, les tours 15, 16 et 17 n?en n?ont jamais reçu depuis la remise des clefs. Concernant le sit-in d?aujourd?hui, ce père de famille dénonce : «Comment le ministre de l?Habitat a-t-il pu, la semaine dernière, dire à la journaliste qui l?a interpellé en direct sur cette question que tout allait pour le mieux alors que nous sommes obligés de payer des charges pour lesquelles nous avons signé devant notaire, mais qui n?existent pas sur le terrain.» Un autre affirme : «Même les sous-traitants, qui sont supposés assurer les travaux de plomberie, d?électricité, de menuiserie au niveau de notre site, font dans le bricolage et ne sont même pas contrôlés par Cosider et les responsables de l?Aadl.» Ce locataire précise qu?il a dû débourser 4 000 DA pour régler définitivement les problèmes de plomberie dans son appartement. Il relève, en outre, que les locataires au niveau de cette cité encourent un véritable danger pour leur sécurité. «Il n?existe même pas de clôture autour de notre cité qui permet au gardien d?assurer la sécurité que ce soit de jour ou de nuit. D?ailleurs, notre cité est investie par des consommateurs de drogues», conclut-il.