Ampleur Ce mouvement, le premier d?une telle importance depuis longtemps, a concerné 43 ambassadeurs et 12 consuls dont la majorité était dans différentes villes françaises. A en croire le quotidien arabophone El-Khabar lequel cite, dans son édition de ce dimanche, des sources du ministère des Affaires étrangères, le président de la République a procédé, hier, à un large mouvement dans le corps des ambassadeurs et consuls algériens à l?étranger. Décidé par Belkhadem et ratifié par Bouteflika, ce mouvement a consisté principalement à muter Idriss El Jazaïri, l?ambassadeur algérien à Washington, à Genève comme représentant permanent de l?Algérie en remplacement de Mohamed Salah Dembri, ancien ministre des Affaires étrangères. Ce dernier est nommé, une nouvelle fois, ambassadeur à Washington. Le directeur du département Europe au ministère, en l?occurrence Mohammed Hanache, a été nommé ambassadeur à Londres en remplacement de l?ancien ministre des Affaires étrangères Mohammed Attaf. Alors que Abdelkader Hadjar quittait Téhéran pour remplacer Slimane Cheikh au Caire et que Mohamed Moulay Kendil, secrétaire général au ministère, remplaçait à Prague (Tchéquie) Abderrahmane Meziane Cherif, ex-ministre de l?Intérieur, qui se retrouve consul à Paris sachant qu?il a été mis fin aux fonctions du consul de Vitry, Sayah. Toujours selon le quotidien, Belkhadem aurait, dans le cadre de ce mouvement, procédé à la nomination de la plupart des membres de son cabinet à des postes à l?étranger. Ainsi, Boufares, son chef de cabinet, remplace Kamel Bouchama à Damas alors que le chargé de mission dans ce même cabinet, M. Kaïd, ambassadeur d?Algérie dans la capitale mauritanienne en remplacement de M. Kerkeb. Enfin, MM. Belbaki, Amar Blani, Ben Cheikh et Ben Yamina ont respectivement été nommés consuls à Kef en Tunisie pour le premier et ambassadeurs en Malaisie, en Afrique du Sud et en Grèce pour les derniers. Il a, en outre, été mis fin aux fonctions de la majorité des ambassadeurs de l?Algérie à l?étranger comme celui au Tchad (Boumediene Kennade), Mali (Antar Daoud), Soudan (Ahmed Benflis), Libye (Kamel Rezzak Bara), mais ce mouvement n?a pas touché, pour cette fois, les ambassadeurs en France, en Tunisie, au Maroc et en Arabie saoudite. Les locaux du ministère auraient été agités par une tension particulière hier du fait de ces changements qui ont, semble-t-il, surpris et déçu bon nombre de cadres. Parmi les griefs retenus par ces derniers, le fait que certains diplomates nommés encore une fois, dans le cadre de ce mouvement, soient restés longtemps à l?étranger alors que la loi stipule qu?ils devraient passer au moins quatre années dans l?administration centrale avant de prétendre à une nouvelle nomination.