Créé en 1921 à la station d?aquaculture de Castiglione, il a reçu le premier poisson exposé en 1929. Il a été rénové en 1998 et baptisé Musée zoologique marin. Avec l?avènement de la taxidermie en 1982, beaucoup de spécimens rares ont été empaillés et conservés. Ainsi, on retrouve la grosse tortue de l?Atlantique qui, en passant par le détroit de Gibraltar, a échoué, en 1987, sur les côtes de Cherchell. Une autre tortue, Delphine, avait échoué en 2001. La conservatrice du musée a affirmé que «cette espèce échoue souvent sur les côtes algériennes». Il est conservé, également, un phoque moine datant de 1934. «La seule espèce qui existe chez nous», a-t-elle signalé en précisant : «Aux îles Habibès à Mostaganem, on les a aperçus. C?est une espèce menacée.» Un dauphin «ziphiidae» est exposé. Il a également échoué sur nos côtes. On l?appelle aussi «baleine à bec» Datant de 1939, une autre espèce de dauphin, dit de «Risso», se trouve au musée. «Une équipe japonaise est sortie en mer, en 2001 et a aperçu des dauphins de Risso sur nos côtes», a déclaré notre guide. Elle rappellera l?échouage de 11 individus (dauphins). «Ils ont été enterrés pendant deux ans puis retirés et conservés» par la technique de la taxidermie, devenue une profession. Elle précisera que «les dauphins sont une espèce grégaire, sensible. Leur mort est collective. Souvent, les petits se perdent. Nous avons retrouvé la même blessure sur l?évent (orifice par où respire le dauphin), ils ont sûrement été blessés par l?hélice d?un bateau.» On y trouve des cigales de mer, des murènes, «une espèce d?Algérie» et un requin-marteau. D?autres espèces en voie de disparition, bien de chez nous, la chimère. Celle exposée date de 2000, elle a été récupérée au niveau du Marsa de Ténès, ainsi que le mérou.Enfin, pour les gastéropodes existants sur nos plages, telles les huîtres, même l?espèce la plus rare, le marteau de mer, est conservée soigneusement dans un présentoir. «Le projet d?un centre de conchyliculture est envisagé par le Cnedpa», a confié Djemaïa Kaoulal. Pour ce qui est du musée, il vaut le détour.