Substitut Contrairement à l?aquarium, le Centre national d?études et de documentation pour la pêche et l?aquaculture s?occupe des poissons d?eau douce. Son principal objectif : produire. Créé par le décret exécutif n°93-259 du 27 octobre 1993, le centre est placé sous la tutelle du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Il a ouvert ses portes en 1995. Avant de devenir le Cnedpa, le centre est passé d?un secteur à un autre. A ce sujet, Mouloud Hachemène, son directeur, signale : «Avant le Cnedpa, il y avait l?Agence nationale du développement de la pêche (Andp). Depuis 1993, on a créé le Cnedpa qui est, aujourd?hui, à vocation de recherches. Il est pour le moment ouvert les lundis après-midi aux écoliers pendant l?année scolaire. Pour l?instant, on ne pense pas l?ouvrir à un large public, car il est destiné à l?étude et à la recherche.» Il ajoute : «Les travaux de sa réhabilitation se poursuivent, mais le musée est visité par les écoliers.» Lors d?une visite guidée des lieux, Djemaïa Kaoulal, responsable du musée, nous explique : «Il est question de l?expansion de la salle de travail devenue aujourd?hui salle d?exposition pour poissons d?eau douce. Des tilapia du Nil, importés d?Egypte en 2002-2003, font l?objet d?essais d?élevage pour les investisseurs. D?origine africaine, ce poisson pesant 30 g est géniteur. Le mulet est destiné à la pêche. Il est affecté à des opérations de lâchers pour peupler les barrages. Une reproduction artificielle de carpe, un poisson d?ornement, pour le repeuplement et le peuplement. Des poissons rouges, des carassins et des comètes, d?origine asiatique, y sont également exposés. La carpe royale est également reproduite artificiellement. Tous ces poissons serviront à repeupler les barrages.» Par ailleurs, explique notre guide, «le centre assure une assistance technique aux investisseurs. Il leur fait les études technico-économiques, mais la vente se passe par le biais des directions de la pêche au niveau des wilayas». La deuxième salle est prévue pour l?exposition des poissons d?eau de mer. A ce propos, Djemaïa a noté : «Tous les poissons tropicaux peuvent s?adapter à notre climat, mais pas la truite. Il n?est pas possible d?en faire la reproduction.» Pour ce faire, «des formations de longue durée sont assurées à l?étranger, selon l?exigence de l?espèce étudiée», a-t-elle signalé. «Autre objectif du Cnedpa, la production pour l?élevage dans des fermes aquacoles. Actuellement, la production est assurée par les investisseurs», affirme notre interlocutrice. Il est, aussi, question de consommation. Il s?agit, selon la spécialiste, «de production de poisson à partir de l?acceptation du consommateur, car il faudra compenser en protéine animale le manque qui existe. Un objectif de santé publique». Enfin, «l?exportation est l?ambition à long terme de notre centre», conclura la conservatrice du musée. «Dans le cadre du Pnda, le projet pilote d?implantation d?une ferme au sein même du centre. Des formations des investisseurs dans le domaine seront assurées dans ce sens», a ajouté Djemaïa Kaoulal, précisant que «le Cnedpa emploie actuellement 7 0 personnes».