Succès Le chef de l'Etat vénézuélien l'a emporté avec 58,25% des voix contre 41,74% pour l'opposition. Le président du CNE, Francisco Carrasquero, a donné ses résultats en se fondant sur le dépouillement de 94,49% des suffrages. Carrasquero a précisé que le parti du «non» avait obtenu 4 991 483 votes contre 3 576 517 pour le «oui» de l'opposition à l'éviction du chef de l'Etat. Cependant, deux des cinq membres du CNE ont annoncé qu'ils refusaient de valider les résultats «car les votes n'ont pas été correctement vérifiés». «On ne peut pas considérer comme officiels les résultats partiels qu'une partie du CNE veut annoncer», a estimé Mme Sobella Mejia, un des deux représentants de l'opposition au sein du CNE. Les Vénézuéliens ont voté massivement hier lors d'un référendum sur la révocation du mandat du président Hugo Chavez, contraignant les autorités à repousser à deux reprises l'heure de clôture du scrutin. Une décision qui a été prise par le Comité national électoral (CNE). Le chef de l'opposition Enrique Mendoza a déclaré : «Nous avons connu, aujourd'hui, le plus haut niveau de participation qu'ait jamais connu ce pays.» De nombreux habitants de la capitale soulignent qu'ils n'ont jamais connu une telle affluence dans les bureaux de vote. Cela dit, la journée du référendum a connu un grave incident. Une personne a été tuée et dix autres blessées à l'est de Caracas par des hommes en moto qui ont ouvert le feu sur une file d'électeurs. Pour sa part, l'ancien président américain Jimmy Carter a demandé, une nouvelle fois, à l'opposition comme au gouvernement de «ne faire aucune annonce anticipée» des résultats du référendum avant la proclamation officielle. Ce qui n?a pas empêché le porte-parole de l'opposition Jesus Torrealba de prédire la victoire de son mouvement dans le référendum sur la révocation du président Hugo Chavez, un quart d'heure avant la fermeture officielle des bureaux de vote. Par ailleurs, un groupe d'hommes s'en est pris à un membre du bureau de vote, accusé de retarder le processus électoral avec des «excuses» et des «obstacles». A ce propos, Roberto Rotunda, responsable du groupe de sympathisants du parti de droite Primero Justicia (La justice d'abord), appartenant à la coalition d'opposition, a confié : «Nous avons déployé un dispositif pour éviter toute fraude.»