Laghouat Le tribunal criminel a eu à prononcer un verdict à l?encontre d?une femme qui n?a pas hésité à étrangler de ses propres mains son enfant, un nouveau-né. Samira, 26 ans, est une veuve au comportement fort douteux? Elle est mère de deux fillettes, pratiquement livrées à elles-mêmes et ce, depuis le décès tragique de leur père,... Toutes trois vivent dans un studio exigu, loin des regards accusateurs qui se posent sur Samir, à chacune de ses allées et venues nocturnes? Il y a bien longtemps que la jeune veuve ne se rend plus chez sa famille. Sa mère est malade et elle supporte très mal les scènes et les crises de nerfs et de larmes provoquées à chacune de ses visites. En effet, les deux frères de la jeune femme, Rafik (32 ans) et Réda (30), n?apprécient pas la vie que mène leur s?ur. «Tu es indigne de nous ! Tu es la honte de la famille, ne reviens plus nous voir», ne cessent-ils de lui dire... Alors, Samira a pris la décision de ne plus y aller. Pourtant, dans cette jolie demeure où elle a grandi, vit une personne qu?elle aime plus que tout au monde : il s?agit de sa jeune s?ur, Radia, 23 ans, couturière de formation, qui prétexte souvent des courses afin d?aller à la rencontre de sa s?ur et de ses petites nièces. Ce jour-là, Radia sirote son café confortablement installée sur un matelas posé à même le sol dans le minuscule studio de Samira. ? Radia, j?ai une terrible nouvelle à t?annoncer ; je suis enceinte. ? Grand malheur ! Comment est-ce arrivé ? Je ne te savais pas aussi irresponsable? ? Personne n?est à l?abri ! Tu sais que je fréquente un homme depuis quelques semaines? ? Oui, je comprends ! Mais tu aurais pu prendre des précautions... Maman est très malade ! Tu as pensé à elle ? Et puis nos frères ! Franchement je redoute le pire. Quelques mois plus tard, alors que Samira est seule à la maison, elle accouche d?un enfant de sexe masculin. Très vite, elle coupe le cordon ombilical et, de ses propres mains, serre le cou frêle du nouveau-né jusqu?à ce que mort s?ensuive. Ensuite, sans ménager le petit corps innocent, elle le met dans un grand sachet noir en plastique et l?enfouit dans un coin de son armoire avant l?arrivée de ses fillettes. Ce n?est que le lendemain qu?elle se débarrasse du «sachet encombrant» en le jetant aux ordures, loin de son quartier. Quelques minutes plus tard, les agents de sécurité, alertés par un coup de fil anonyme, procèdent à son arrestation. Le jour du procès, Samira reconnaît les faits retenus contre elle, mais elle ne dit rien de plus. Au terme des délibérations, elle est condamnée à quatre ans de prison ferme pour infanticide.