Position Les employés compressés ne lâchent pas prise. Ils reviennent à la charge décidés à se faire entendre. A la suite des déclarations du directeur des ressources humaines de l?Etusa rapportées dans notre édition du 8 juillet dernier, des représentants du collectif des «55 travailleurs compressés» de l?entreprise en 1998 ont pris attache avec notre rédaction pour «mettre les points sur les i». Ils ont tenu à démentir les propos tenus par le directeur des ressources humaines de l?ex-Rsta relatifs au nombre de personnes «étrangères à la société» recrutées entre 2003 et 2004. «Nous avons en notre possession une liste nominative de ces employés embauchés récemment ; contrairement à ce qu?affirme le DRH, leur nombre dépasse 80», ont-ils affirmé non sans omettre de souligner qu?ils se sont rendus au siège de l?entreprise pour rencontrer le DRH après que ce dernier leur eut fixé rendez-vous. «Mais le jour J et à notre arrivée au siège de l?entreprise, on nous a dit qu?il n?était pas là», ont-ils regretté. Selon eux, les responsables de l?Etusa ne sont pas prêts à les recevoir et à étudier leur cas. «Ils disent que nous sommes prioritaires dans toute opération de recrutement, mais dans les faits, c?est une autre histoire. Nous sommes dans notre droit, et c?est pour cette raison que nous n?allons pas nous taire. Nous comptons lutter pour que justice soit faite dans cette affaire», ont-ils ajouté. Dans ce sens, des démarches ont été effectuées auprès de la présidence de la République, selon les représentants du collectif des «55 travailleurs compressés» de l?Etusa. Pour rappel, le directeur des ressources humaines de l?Etusa, Mohand-Akli Hamadouche, a déjà déclaré que la majorité des travailleurs compressés a été reprise. «Néanmoins, ceux qui ont déjà été sanctionnés pour fautes professionnelles et ceux qui sont toujours en justice avec l?entreprise ont été exclus de l?opération recrutement lancée en mars dernier». «Je n?ai pas les chiffres exacts, mais sur les 216 agents (dont 52 chauffeurs et 99 receveurs) recrutés depuis le début de l?année en cours, au moins 81 sont d?anciens employés compressés», a-t-il poursuivi, notant que le nombre de recrutements «à durée déterminée» effectués en 2003 ne dépasse pas la dizaine.