Le torchon brûle depuis une semaine entre la direction générale d'ArcelorMittal Annaba et, tout particulièrement, la direction des ressources humaines de cette entreprise et les représentants des travailleurs. Selon le communiqué qu'a adressé le syndicat ArcelorMittal de Annaba à notre rédaction, les travailleurs ont décidé de boycotter la direction des ressources humaines de l'usine, représentée par son premier responsable Daniel Atlan jusqu'à ce que celui présente “des excuses officielles et écrites” pour son comportement jugé inacceptable vis-à-vis de l'instance syndicale UGTA et de ses représentants. Des dépassements qui ont visé notamment leur secrétaire général, Smaïn Kouadria. Ce dernier affirme avoir été insulté ouvertement ainsi que les membres du syndicat d'entreprise pour avoir déjoué le plan social que l'entreprise tente de mettre à exécution et qui vise la compression de près de 1 200 travailleurs. Les signataires du document signalent que le changement d'attitude de ce responsable est devenu évident juste après la signature de l'accord de principe sur le renouvellement de la cokerie. Daniel Atlan aurait également opposé un refus catégorique au lancement du plan d'investissement global 2010/2014. Au stade actuel des choses, le syndicat a exigé de la direction générale qu'elle prenne ses responsabilités en rappelant à l'ordre le DRH récalcitrant et que les sanctions prises unilatéralement par Daniel Atlan à l'encontre des syndicalistes, suite au mouvement de grève de janvier dernier, soient levées dans les meilleurs délais. Toujours selon le communiqué, les syndicalistes disent ne pas comprendre “cette manière de faire” au moment même où la direction générale appelle, par la voix de Vincent Legouic, au dialogue et à la concertation. Partant de cela, le syndicat tient réunion sur réunion pour arrêter une stratégie à même de venir à bout de cette situation et dénonce le comportement de Daniel Atlan qui vise ostensiblement à désunir les travailleurs et les démobiliser. Réitérant les propos qu'il a tenus lorsque le “plan social déguisé” a été éventé, il y a une quinzaine de jours, Smaïn Kouadria, en sa qualité de premier homme du syndicat d'entreprise, assure : “Jamais nous n'accepterons ces départs volontaires parce que, pour nous, c'est une compression déguisée. Il faut que les droits des travailleurs soient préservés, et nous avons été élus pour justement veiller à ce que ces droits soient respectés.” Et d'ajouter : “Ce manque de respect, ces insultes des instances de l'UGTA, représentées par son secrétaire général et le bureau, sont inadmissibles. Nous exigeons des excuses officielles et écrites autrement nous boycotterons ce directeur et nous ne travaillerons jamais avec lui.”