Griefs Selon les travailleurs, pas moins de 87 personnes, «étrangères à la société», ont été recrutées par l?Etusa entre 2003 et 2004. Un groupe de travailleurs, faisant partie des compressés de l?Etusa, s?est présenté, la semaine dernière, au siège de notre rédaction pour dénoncer les pratiques de la direction de leur ex-entreprise en matière de recrutement à laquelle ils reprochent notamment «le recrutement de personnes écartées de l?entreprise pour fautes graves» alors que «des pères de famille, qui ont tant et tout donné à l?Etusa», sont au chômage depuis le 17 septembre 1998. Selon nos interlocuteurs, pas moins de 87 personnes, «étrangères à la société», ont été recrutées par l?Etusa entre 2003 et 2004. «Nous avons même leurs noms», affirment-ils, précisant que «d?autres recrutements ont été certainement effectués au niveau de la direction». «Il y a même un employé radié des effectifs de l?entreprise pour fraude qui a été réintégré. Un retraité aussi a été recruté en novembre 2001 pour une durée déterminée et un salaire de 20 000 DA. Au jour d?aujourd?hui, ce retraité, dont le fils a été recruté le 17 mai 2003 alors qu?il avait à peine 22 ans, est à son poste et son salaire a été revu à la hausse pour atteindre 40 000 DA.» Aux dires des ex-employés de l?Etusa, «ces recrutements ont été tolérés par le premier responsable de l?entreprise, qui a été suspendu des fonctions qu?il occupait à l?Etablissement national de la navigation aérienne en date du 14 octobre 1997». Déclarant avoir saisi, en vain, toutes les instances nationales concernées, le groupe de travailleurs, qui dit représenter 55 anciens employés compressés de l?Etusa, se demande s?il est «encore décent de parler d?Etat de droit quand les choses se passent ainsi». Malgré tout, les compressés de l?ex-Rsta se disent «déterminés à lutter dans les limites de la loi». Ils lancent un appel aux instances concernées pour ouvrir une enquête à même de faire toute la lumière sur cette affaire et de leur rendre justice, mais surtout de «sauver l?Etusa».