Les vendanges ont commencé depuis quelques jours dans la wilaya de Aïn Témouchent pour toucher près de 9 100 hectares de vignobles sur une superficie totale de 21 000 ha. Les premiers chargements de raisins ont pris le chemin des entreprises de vinification où le fruit est transformé en jus. L'opération, qui porte sur une faible partie de la production, prendra fin dans quelques jours pour laisser place à celle plus complexe de la fabrication des vins de cuves. Prenant connaissance des capacités de transformation existantes au niveau de deux caves parmi la vingtaine que compte cette année la wilaya, le wali s'est particulièrement intéressé à la qualité de la production appelée à être commercialisée à l'étranger. «Il est souhaitable que les transformateurs en viennent à encourager les viticulteurs et à suivre scrupuleusement les itinéraires techniques de leurs plantations», a-t-il estimé. La viticulture constitue pour la wilaya de Aïn Témouchent un «pari économique prometteur» pour peu que la reconstitution du vignoble tienne compte de l'évolution de la demande dans un marché très concurrentiel dominé par les vins de qualité et contrôlés, remarquait récemment un expert dans ce secteur. L'Oncv, qui demeure le principal intervenant dans la filière viticole à côté des entreprises privées (Grands crus de l'Oranie, Vdo et Viticoop), a encouragé l'année dernière les cépages de cuve dits améliorateurs et nobles (Alicante, Carignant...), payés à 2 400 da le quintal au détriment des cépages dominants mais dépréciés que sont le Cibsault et le Merseguerra (1000 da/q cette campagne). L'année dernière, les 8 900 hectares vendangés ont donné 100 000 q de raisins de cuve.