Le mobile, ce ne sont pas seulement Mobilis, Djezzy et Nedjma. Ce sont aussi des entreprises spécialisées dans les prestations de service. Ces entreprises pullulent à travers le territoire national. Si dans ce commerce, certains se contentent juste d?un local qu?ils gèrent comme une épicerie, d?autres sont passés au stade de ténor vu le nombre de points de vente dépassant les 1 500 parfois. C?est le cas de K point com distributeur d?appareils et de lignes téléphoniques en Algérie et leader du marché, deux années après sa création. Ainsi, 210 000 appareils, dont 150 000 de marque Samsung, 225 000 cartes et 24 000 lignes ont été vendus durant l?année 2003, le tout pour un chiffre d?affaires de 43 millions de dollars et une part de marché de 30%. Aujourd?hui K point com s?est allié à Wataniya, lui offrant ses points de vente à travers le territoire national comme support pour ses produits. Un appui de taille que le DG de Nedjma M. Patois n?a pas manqué de relever lors de la cérémonie de lancement mercredi dernier. K point com est, par ailleurs, doté d?un centre de service après-vente équipé de matériels à la pointe de la technologie. Ce distributeur possède aussi un centre de réparation d?appareils d?une capacité de 1 500 réparations par an qui passera, au cours de l?année 2004, à 2 000 réparations. Toutefois, si Wataniya peut compter sur K point com, son concurrent direct, Orascom, possède aussi un allié de taille. C?est en investissant un marché algérien encore vierge et par conséquent manquant d?agents expérimentés en matière de téléphonie mobile, qu?Orascom a pensé à la création d?une filière spécialisée dans la distribution de puces, cartes et autres accessoires téléphoniques. C?est ainsi que naquit, en novembre 2001, l?entreprise Ring communication. Comptant 120 employés, elle réalisera 20% des ventes d?Orascom Algérie au bout de deux années d?existence. Un chiffre qui devrait s?accroître vu qu?«on ambitionne d?atteindre les 25%», dira son directeur général, Hani Mehrez, ajoutant que la course à la vente de puces GSM devra céder le pas devant celle des prestations de services qui s?annonce rude selon lui. Dans cette course, M. Mehrez se veut confiant vu que son entreprise «est déjà prête à relever le défi». A cet effet, il cite l?exemple du centre de réparation d?appareils d?une capacité de 15 000 réparations/mois. Par ailleurs, Ring dessert des agents privés en matériels de téléphonie mobile en adoptant le procédé de la franchise. «Ce qui nous permet de couvrir tout le territoire national», dira M. Mehrez. Alliances et stratégies, le marché du mobile en Algérie est devenu le champ d?une bataille menée par des énarques.