Les Iraniens ne pourront plus regarder les sous-vêtements féminins dans les vitrines des magasins ni acheter des animaux impurs, a décidé la police. Il est ainsi désormais interdit aux magasins d'exposer dans leur devanture de la lingerie féminine, mais aussi des «mannequins féminins non voilés et à la silhouette trop visible», selon les règles édictées dans un nouveau manuel de police et rapportées par l'agence estudiantine Isna. De même, la police a interdit aux «hommes de vendre de la lingerie féminine» au risque de voir le magasin fermé. La police a également interdit aux magasins et aux restaurants de vendre ou d'exposer des chiens, des cochons et des singes, animaux impurs pour les musulmans. Un instructeur d'auto-école ne peut plus apprendre à conduire à une femme que si celle-ci est accompagnée dans la voiture d'un parent proche. En outre, selon un haut responsable policier, des fouilles vont être lancées à la suite de plaintes dans les magasins de vêtements à la recherche de caméras cachées et de glaces sans tain dans les cabines d'essayage. Ces dernières semaines, la police iranienne a interpellé des centaines de femmes ou de jeunes filles pour mauvais port du voile, notamment des foulards trop petits, laissant dépasser les cheveux, des manteaux trop courts ou des pantalons arrivant seulement aux mollets.