Instabilité Le cessez-le-feu à Najaf ne signifie nullement que la paix est acquise. Non seulement l?Armée du Mehdi n?a pas désarmé, mais d?autres groupes à travers le pays disposent d?armement. Pour tenter de contenir l?insurrection des différents groupes armés, le Premier ministre irakien, Iyad Allaoui, a rencontré, hier, en privé, des représentants de groupes insurgés implantés à Fallouja, Ramadi et Samarra afin de les persuader d'accepter une offre d'amnistie. Ces rencontres, qui ont débuté après l'arrivée au pouvoir d'Allaoui fin juin, étaient destinées, selon lui, à isoler les éléments les plus durs de la masse des sympathisants de ces groupes afin de diviser le mouvement en factions. Ces entretiens n?ont abouti à aucun accord avec les groupes, a indiqué le premier responsable du pays, néanmoins certains représentants des groupes armés semblent prendre la proposition très au sérieux. Les rencontres, dont certaines se sont déroulées au domicile d'Allaoui, constituent le principal effort destiné à trouver des solutions politiques plutôt que militaires au conflit, selon certains observateurs. Ces contacts indiquent, donc, qu'Allaoui estime que des accords de paix valaient mieux pour lui et pour son pays que des opérations militaires. «Nous nous efforçons de mettre de notre côté des tribus, des gens qui travaillaient dans le secteur militaire ou de la sécurité. Je leur fais savoir qu?il y a une amnistie. Profitez-en», a déclaré Allaoui. Des représentants du gouvernement intérimaire irakien et de l'Armée du Mehdi du chef radical chiite Moqtada Al Sadr ont, pour leur part, entamé, hier aussi, des négociations pour mettre fin aux affrontements dans le faubourg chiite de Sadr City, à Bagdad. «Le but de cette rencontre est de dissoudre l'Armée du Mehdi et que les miliciens rendent leurs armes et cessent de combattre les forces américaines à Sadr City», a déclaré un officier de police, Moustafa Jassem. De son côté, le Premier ministre Iyad Allaoui a prévenu qu'il s'attaquerait à tous les groupes armés en Irak qui refusent de désarmer, après avoir échoué à désarmer l'armée du Mehdi de Moqtada Al Sadr à Najaf (centre).