Rouiba Ali va être jugé pour le meurtre de ses deux filles : Rania, âgée de 2 ans et 8 mois et sa petite s?ur Hind, 18 mois. Les deux fillettes devaient passer la journée du 30 avril 2002 chez leur père, séparé depuis quelques mois d?avec leur mère. Mais peu après le départ de cette dernière, Ali fait absorber aux deux fillettes, qu?il aurait trouvées, ce jour-là, mal habillées et malades, un puissant somnifère. Les enfants endormies, il les porte dans la chambre et les étouffe avec un coussin puis les allonge côte à côte sur le lit. Il quitte ensuite son logement pour effectuer diverses démarches administratives avant de retrouver une amie, avec laquelle il passe la nuit. De retour chez lui, le lendemain matin, il appelle la mère des fillettes pour lui annoncer qu?il les gardera quelques jours de plus, car il a pris un congé. Le 4 mai 2002, il se présente à la gendarmerie pour avouer son geste. Il remet aux gendarmes une cassette expliquant ses motivations, mais refuse de les suivre jusque dans l?appartement. Lors de différents interrogatoires, Ali, décrit par ses anciennes amies comme violent, aurait indiqué que sa «vie était devenue un enfer depuis le départ de son amie» et qu?«il ne voulait pas que ses enfants vivent une séparation». Lui-même avait difficilement accepté le divorce de ses parents alors qu?il était âgé de onze ans. Désireux de voir son couple se reformer, Ali avait, en vain, réclamé au juge la garde de sa fille aînée peu avant le drame. Il se serait alors rendu chez un médecin qui lui aurait prescrit des somnifères. Ali est arrêté. Présenté devant le tribunal d?Alger le 26 août 2004 pour homicide volontaire, il est condamné à 15 ans de réclusion criminelle.