Résumé de la 16e partie ■ Incroyable ! Le père de Rachida avait chargé une femme de renvoyer les patients pour faire croire à sa fille que Faïza portait malheur et qu'à cause d'elle elle n'avait plus de clients. La jeune femme explosa : — Je suis une folle maintenant, hein, Si Mahfoud ? Vous m'avez donné deux mille dinars pour que j'accomplisse la besogne la plus sale de ma vie : empêcher les gens de se rendre dans ce cabinet dentaire et maintenant, vous me traitez de folle ? Le vieux s'emporta et serra son poing droit : — Si tu ne te tais pas, je vais te... Il se ressaisit parce qu'il avait probablement réalisé que sa colère n'était ni plus ni moins que la preuve de sa culpabilité. Il se calma un peu et avoua en se tournant vers sa fille : — Cette fille que tu as ramenée pour te servir d'assistante a une tête qui ne me revient pas...Je ne voulais pas qu'elle reste ...Alors j'ai imaginé ce stratagème... Je voulais que tu te dises que c'est une fille porte-malheur et que tu as intérêt à te débarrasser d'elle si tu veux que tes affaires continuent à être florissantes. Rachida regarda un moment son père avec des yeux hagards de stupeur et s'écria : — Oh ! Papa ! Tu as fait ça ? Tu as fait ça ? Mais pourquoi ? Pourquoi ? Ensuite ce fut au tour de la jeune fille d'être en proie à une grosse stupeur : — Quoi ? Qu'est-ce que j'entends ? Cette dentiste est votre fille ? Vous m'avez payé pour éloigner les patients de votre fille ! Alors, là, je peux dire que j'aurai tout entendu durant ma vie. — Tais-toi, je t'ai dit ! hurla encore le père. Puis, il se tourna vers sa fille pour tenter de sauver ce qui pouvait l'être. — Ma fille, je suis ton père et tu sais très que je ne t'ai toujours souhaité que le bien... C'est vrai, j'ai voulu éloigner tes patients uniquement pour cette journée... Qu'est-ce qu'une journée devant toutes les journées d'une vie ? — Mais, papa, ce que tu as fait n'a pas de sens ! Tu sais bien que je n'ai jamais cru à ce genre de superstitions... En revanche ce qui me fait mal au cœur c'est que tu voulais faire perdre son emploi à Faïza alors que je suis convaincue que c'est elle qui convient pour le travail que je lui ai confié. La jeune femme enfonça le clou en ajoutant : — Et je vais vous dire autre chose : il m'a promis son emploi, une fois qu'elle est partie ! Le père hurla : — Ne l'écoute pas Rachida ! Là, vraiment, elle en rajoute ! A suivre