Résumé de la 12e partie ■ Selon la loi du spectacle, la représentation avait repris aussitôt après qu'on eut dégagé le corps en coulisses. Le lendemain de la visite du vieux clown, madame Claire avait donc été revoir Maureen dans sa cellule. Celle-ci était détendue et souriante : — Ma chère Maureen, avait commencé gentiment la visiteuse, je voulais vous dire que j'ai fait hier la connaissance de votre père. Un homme charmant, à ce qu'il m'a paru, et un père qui serait sans doute prêt à tout pour venir en aide à sa fille... N'est-ce pas ? — En effet. Je crois que nous nous comprenons... — Ne croyez-vous pas, cependant, que ses projets, dont il m'a entretenue, comportent des risques importants? — Nous verrons bien le moment venu... En tout cas, je peux vous certifier que vous êtes la seule personne que je regretterai ici ! — Maureen, puisque nous sommes amies, maintenant, il y a. une question que je voulais vous poser depuis longtemps. Depuis le jour où j'ai lu votre dossier et les pièces se rapportant à votre affaire... — Si cela m'est possible, je vous promets d'y répondre. Je sais que vous ne trahirez jamais aucune détenue. — Comment se fait-il que votre amant ait été assez naïf pour venir vous voir tous les jours à l'hôtel aussitôt après le crime ? Les soupçons allaient forcément se porter sur lui... — Pourquoi aurait-il cherché à se cacher, puisqu'il n'était pas l'assassin de mon mari ? Malheureusement, il n'a jamais pu le prouver, et ce qui l'a fait condamner, c'est cette histoire de terroristes dont les policiers avaient retrouvé la trace. — Mais, Maureen, comment pouvez-vous vous-même être sûre qu'il est innocent ? — Par sa confession quand il est venu me retrouver.dans ma chambre, la nuit même où le meurtre avait été commis. Et Maureen avait raconté avec une si évidente sincérité ce qu'il s'était passé cette nuit-là dans sa chambre que madame Claire avait eu l'impression d'assister elle-même au dialogue qu'avaient échangé les deux amants, trois ans plus tôt .... — Maureen ! S'était écrié Jack en pénétrant dans la chambre et en se précipitant vers sa maîtresse. — Non ! Ne me touche pas ! Va-t'en ! — Maureen ! Qu'est-ce qui te prend ? — Tu l'as tué ! Je sais que c'est toi ! — Moi, tuer Jeff ? Mais ce que tu dis là est monstrueux ! Me prendrais-tu pour un assassin, moi, ton amour ? Tu ne sais plus ce que tu racontes ! — C'est pourtant toi qui as chargé le revolver ce soir! Comme tous les autres soirs... Il n'y a pas un deuxième accessoiriste dans la troupe, que je sache... D'autre part, tu es le seul à avoir accès à la pièce où sont enfermés nos accessoires. Et qui d'autre que toi avait intérêt à voir disparaître Jeff ? — Je ne sais pas... Mais je te jure sur notre amour que ce soir, comme d'habitude, j'ai chargé l'arme à blanc. A suivre