Résumé de la 2e partie n Ellen annonce a ralph qu?elle a assassiné son premier mari et qu?un homme la fait chanter. Son maître chanteur en demande toujours plus? «Mon second mari avait noté mes aveux dans son journal intime. Après sa mort, je l'ai remis sans l'ouvrir, avec le reste de ses affaires personnelles, à son frère, sa seule famille. Sur le moment, je n'ai pensé à rien. J'aurais dû me méfier. Depuis, il me fait chanter.» Dans le luxueux living-room de l'appartement de Miami, il y a un long silence. Ellen poursuit : «Chaque semaine, il demande plus. Je vais finir par me tuer. Je ne peux plus supporter cette situation. ? Non, ne dis pas cela ! Je ne veux pas que tu meures ! ? Cela vaudrait mieux pour tout le monde. Je suis une criminelle. ? Je ne veux pas que tu meures ! ? Qu'est-ce que cela peut te faire puisque, maintenant, après ce que je viens de te dire, tu vas me quitter ? ? Jamais !» Ellen Berger fixe son mari de ses grands yeux bleus. Son regard n'a jamais été aussi intense. C'est quelque chose qui ressemble au pouvoir hypnotique de certains animaux. «Mais j'ai tué un homme, Ralph. Je l'ai tué d'une manière affreuse. ? Cela ne change rien !» Il y a de nouveau un long silence. Ellen reprend : «Mais qu'allons-nous faire pour... l'autre, le maître chanteur ?» Ralph Berger crispe les mâchoires : «Celui-là, je m'en charge !» 18 mai 1972. Un peu plus d'un mois a passé depuis la dramatique conversation qu'ont eue Ralph et Ellen Berger. Ellen est assise sur le canapé de leur luxueux living-room. Elle est très pâle. En face d'elle, un homme d'une quarantaine d'années, le lieutenant de police Wade, qui a arrêté Ralph. «Je n'ai pas voulu vous convoquer à mon bureau, madame, étant donné ce que vous subissez. Et puis, j'avais quelques détails à vérifier ici.» Ellen Berger a un sourire triste : «Je vous en prie, lieutenant. ? Voilà... Votre mari a inventé un système de défense à peine croyable. Au lieu de reconnaître qu?il a tué Lewis Norton parce qu'il était votre amant, il raconte une histoire de chantage compliquée au possible. Bien sûr, tout cela ne tient pas debout, mais je suis obligé de vérifier. C'est mon métier. Vous me comprenez ? ? Je comprends parfaitement. ? Bien. Lewis Norton, la victime, était bien votre amant ? ? Oui. Depuis un an. C'était le neveu d'un de mes clients. J'ai fait sa connaissance en décorant leur villa. ? Comment votre mari a-t-il eu connaissance de votre liaison ? ? Je ne sais pas. Nous n'avons jamais eu la moindre scène. Il n'a jamais laissé paraître de soupçon. Il devait m'épier ou me faire suivre par un détective. ? Le 17 avril dernier, lorsqu'il est parti pour l'abattre avec votre revolver, vous n'avez rien remarqué de spécial ? ? Non. Il était comme tous les jours... Pauvre Ralph ! Pourquoi a-t-il fait cela ? Prendre mon revolver pour aller tuer mon amant. Il n'avait aucune chance de s'en sortir. Le crime était signé. ? La jalousie fait parfois perdre la tête, madame... Maintenant, voici sa version des faits : d'après lui, vous auriez eu une discussion, ici même, l'avant-veille du crime. Vous lui auriez avoué que vous aviez tué votre premier mari, que votre second s'était suicidé en l'apprenant et que vous auriez remis au frère de ce dernier un journal intime prouvant le meurtre. Depuis, le frère vous faisait chanter.» (à suivre...)