Les édulcorants artificiels, prônés ces dernières années comme des outils de prévention de l'obésité et du diabète, pourraient en réalité entraîner des changements métaboliques et contribuer à aggraver les risques de diabète, selon une étude publiée hier, mercredi, dans la revue scientifique britannique Nature. Utilisés dans de nombreux aliments ou boissons, comme les sodas light, les céréales et les desserts, les édulcorants artificiels (ou édulcorants intenses) sont des substances qui possèdent un pouvoir sucrant très élevé, mais n'apportent pas de calories. «Nos travaux suggèrent que les édulcorants artificiels pourraient avoir directement contribué à renforcer l'épidémie qu'ils étaient censés combattre», indiquent les chercheurs. L'expérience a été réalisée sur des souris, en ajoutant trois édulcorants dans l'eau. Ces derniers ont développé une intolérance au glucose contrairement à celles qui n'avaient ingéré que de l'eau ou de l'eau contenant du sucre. Les chercheurs ont alors testé leur hypothèse sur sept personnes volontaires qui n'avaient pas l'habitude de consommer des édulcorants. Après avoir pendant sept jours reçu les doses journalières admissibles, quatre d'entre elles ont présenté des taux élevés de glucose ainsi que des modifications de leur flore intestinale.