Désormais, le déplacement des bêtes est soumis à une autorisation des vétérinaires. Une nouvelle mesure prise par les pouvoirs publics, au bonheur des citoyens et au grand dam des marchands de moutons occasionnels... A signaler qu'après une fermeture qui a duré plus d'un mois, les marchés à bestiaux ont réouvert leurs portes. C'est du moins ce qui est prévu par la toute nouvelle organisation des marchés aux bestiaux mise en place après l'apparition de la fièvre aphteuse. Ainsi, une fois achetée, la bête doit passer chez le vétérinaire au niveau du même marché ou de l'élevage en question et c'est ce dernier qui remettra l'autorisation de déplacer le mouton. Cette autorisation a été établie, selon les professionnels, pour permettre une surveillance et une traçabilité du cheptel ovin qui va se déplacer à travers les wilayas. «Les certificats de déplacement seront établis par les vétérinaires des wilayas d'origine de ces cheptels», expliquait ce lundi matin au micro de la Chaîne III de la Radio nationale, Habib Yousfi, inspecteur vétérinaire de la wilaya d'Alger. Pour lui, connaître l'itinéraire que va prendre le mouton et son lieu de destination, «permet aux vétérinaires des wilayas qui reçoivent ce cheptel de vérifier la traçabilité, mais également de vérifier l'état de santé du cheptel ovin». De plus, ajoute-t-il, cela permet de «canaliser les mouvements de cheptel vers des lieux de vente bien identifiés, où les services communaux peuvent et doivent engager des opérations de nettoyage et de désinfection quotidienne». Cette disposition s'applique à tout achat. «Que vous achetiez un ou de dix moutons vous devez vous soumettre à cette autorisation», indique M. Yousfi. «D'un point de vue sanitaire, un animal ou un lot d'animaux, représentent le même danger sanitaire», ajoute-t-il avant de conclure que «cette traçabilité du cheptel permettra à chacun de nous de s'assurer de l'état de santé de son mouton. Et s'il y a maladie d'éviter sa propagation». Si cette disposition fait des heureux parmi la population inquiète des répercussions de la fièvre aphteuse sur le cheptel ovin, il en est qui voient leurs espoirs de faire des affaires durant cette période s'envoler. Il s'agit évidement de ces «marchands de moutons d'occasion». Il suffit juste de voir la nette diminution, même si elle n'est pas totale, de la vente de moutons aux bords des routes ou encore dans les cages d'immeubles. Côté risque sanitaire et propagation de la fièvre aphteuse sur le cheptel ovin, les assurances continuent de fuser. Après plusieurs voies qui se sont fait entendre ces deniers jours sur le sujet, récemment c'est le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP) qui par la voie de sa présidente, Mme Saïda Akali assurait, qu'«aucun cas de fièvre aphteuse n'a été signalé, jusqu'à présent, au sein du cheptel ovin».