Résumé de la 38e partie ■ Faïza découvre que «Saliha» lui a menti et qu'elle travaille chez Rachida. Quand Faïza eut fini de parler, la dentiste regarda son assistante et lui demanda : — C'est vrai ce qu'elle vient de me dire ? — Oui, c'est vrai... je lui ai débité un tas de mensonge pour l'amener à se brouiller avec ton frère et toi. — Mais pourquoi ? Qu'est-ce que tu y gagnes ? — Son poste de travail. J'avais besoin d'un emploi... — Mais je ne te comprends pas Loubna. Si tu t'étais présentée pour cet emploi, je te l'aurais peut-être donné sans avoir besoin de renvoyer Faïza...J'ai besoin de trois assistantes en réalité. — Ah ! mais ce n'est pas ce que m'a dit «aâmmi lhadj» ! — Qui est ce «aâmmi lhadj» ? Et que t'a-t-il dit ? — C'est un homme d'une soixantaine d'années que j'ai rencontré dans une boutique de parfums et de cosmétiques où je suis entrée pour solliciter un emploi de vendeuse. Le patron de la boutique a accepté de me prendre à l'essai mais le vieil homme m'a suivie et m'a proposé un emploi de prothésiste avec un salaire plus important que celui d'une simple vendeuse. Il m'a expliqué alors ce que je devais faire pour que ce poste se libère. Je devais rencontrer Faïza et lui débiter tout un chapelet de mensonges à son sujet et au sujet de son fils. L'objectif était de l'amener à rompre sa liaison avec son fils. — Un homme d'une soixantaine d'années ? fit Rachida songeuse... Attends un petit moment. Elle entra dans une pièce où personne d'autre qu'elle n'avait accès et en ressortit avec un petit cadre contenant le portrait de son père. — C'est cet homme qui... ? — Oui... Oui... C'est lui... ! Tu le connais ? — C'est mon père ! Faïza se tint la tête et se mit à murmurer : — Oh ! C'est encore lui... C'est encore lui ! le monstre à visage humain. Mais pourquoi m'en veut-il ? Que lui ai-je fait ? Rachida serra les dents et grommela : — Cette fois, il exagère ! Je vais te réhabiliter Faïza... — Me réhabiliter ? Oh ! Non... je n'en ai pas besoin... Je suis heureuse que tu aies compris pourquoi j'ai été obligée d'annuler mes fiançailles d'avec ton frère... C'est à cause de ton père. Ton père qui me déteste tellement que je suis heureuse de ne jamais faire partie de sa famille. Faïza s'en alla, le cœur, curieusement, apaisé. Aujourd'hui, quinze ans se sont écoulés. Faïza est mariée et mère de deux petites filles. Elle ignore toujours les raisons de la haine que lui vouait le père de Farid. Elle est sûre d'une chose : sans cette haine, elle aurait épousé Farid et sa vie aurait été un enfer.